2021, année prolixe pour la Banque des territoires

« Nous avons connu une hausse d’activité de l’ordre de 20 à 30% », confie Olivier Camau, directeur de la Banque des Territoires Hauts-de-France. Une croissance qui s’inscrit dans la trajectoire du Plan de Relance initié par l’État pour accompagner la sortie de crise et préparer les territoires aux enjeux d’avenir. « Nous avons également fait évoluer notre organisation en 2020 dans l’objectif de réaliser un maillage plus fin des territoires. Nous souhaitons véritablement nous installer dans l’écosystème local pour être mieux identifiés. L’augmentation de notre activité résulte aussi de ce changement », poursuit-il.

En 2021, la Banque des territoires Hauts-de-France a prêté 1,2 milliard d’euros, investi en fonds propres 44 millions d’euros, affiche des encours de 4,4 millions d’euros et a engagé 4,7 millions d’euros au sein des Programmes d'investissements d'avenir – France 2030.

Une activité en hausse

Partenaire historique des bailleurs sociaux, la Banque des territoires a continué en 2021 sa mission de financement du logement social. « En 2020, nous avons participé à la première vague de réhabilitation thermique de l’habitat. En 2021, nous avons poursuivi cette action, en finançant la rénovation de 7 727 logements sociaux et places d’hébergement dans les Hauts-de-France », souligne Olivier Camau qui évoque également la construction de 6 074 logements sociaux neufs et l’accompagnement de neuf bailleurs sociaux via la souscription de 145 millions d’euros de titres participatifs. « La rénovation thermique des bâtiments est un enjeu majeur, la crise en Ukraine démontre l’urgence à mieux maîtriser nos dépenses énergétiques », observe-t-il.

Pour cela, la Banque des territoires a mis en place le dispositif Intracting qui propose aux collectivités de les assister de l’ingénierie à l’offre de financement des travaux. Par ailleurs, toujours dans un objectif de développement des territoires, la structure participe à la construction du futur centre hospitalier de Lens, d’un regroupement scolaire mené par onze communes à Dampleux dans l’Aisne, la création d’un réseau d’assainissement à Pernois dans la Somme ou encore d’un nouveau bloc opératoire au sein du centre hospitalier de Compiègne-Noyon dans l’Oise.

Accompagner les changements

« Nous vivons un moment très intéressant : la crise sanitaire a eu un effet d’accélérateur dans beaucoup de domaines et entraîné des changements sociétaux majeurs. Nous sommes à une période charnière où vont se dessiner les grandes orientations de demain », note Olivier Camau. Pour accompagner ces changements, la Banque des territoires se mobilise pleinement dans la redynamisation des centres-bourgs, à travers des programmes comme « Action Cœur de ville » ou « Petites villes de demain » dont elle est un partenaire privilégié. Au total, 23 villes moyennes et 97 petites villes des Hauts-de-France s’inscrivent dans cette dynamique.

« Nous sommes également présents aux côtés de Place Ô marché qui a vocation à développer une offre de halles commerciales de qualité, engagé en faveur des circuits courts notamment », détaille-t-il avant d’aborder l’autre grand sujet qui anime la Banque des territoires : le soutien au secteur industriel. « Il s’agit d’externaliser le portage des murs pour que les industriels puissent se concentrer sur l’amélioration de leur processus et la R&D », explique Olivier Camau en citant le travail réalisé auprès d’Ynsect à Poulainville, AFE à Ham ou encore la giga factory Renault-Envision AESC à Douai.