À la quatrième semaine de crise, la CPME Oise fait le bilan
Le cri d'alarme continue à la CPME Oise.
Le cri d’alarme continue à la CPME Oise. Satisfait le 12 mars au soir des mesures prises par l’État pour aider les entreprises, Stéphane Coffin, le président de la CPME Oise, l’est moins dix jours après : « On a annoncé une prise en charge à 100% du chômage partiel par l’État, en réalité, c’est une prise en charge à 70% du salaire brut, soit 84% du salaire net, ce qui veut dire que l’entreprise doit compléter, mais le problème, c’est seulement celles qui le peuvent. »
Au 24 mars, il n’y a eu aucun refus de l’activité partielle et plus de 100 millions d’euros par mois sont consacrés à l’indemnisation de l’activité partielle par la Direccte dans le département de l’Oise. Ces mesures de remboursement sont possibles avec l’Agence de services et de paiement (ASP) mais « seulement sous 15 à 20 jours, explique Stéphane Coffin, qui pointe ce problème de délais. Pour avancer les montants, il faut de la trésorerie, c’est ça le problème. »
Dans ce contexte, la CPME Oise a réalisé une enquête auprès de 159 chefs d’entreprise de l’Oise pour connaître la réalité économique des entreprises du département, donc la réalité du terrain, et la possibilité de la mise en pratique du chômage partiel. Au total, selon cette enquête, 60% des entreprises n’ont pas de trésorerie pour plus d’un mois et 75% des entreprises ont recourt au chômage partiel.
L’enquête de la CPME Oise a également révélé que de manière générale, les fermetures d’établissements constatées concernent : les activités de bâtiment, les travaux publics, les transporteurs (arrêt de l’activité ou travail réduit à la livraison pour les centres hospitaliers), les agences de travail temporaire, les paysagistes, les centres de contrôles techniques, cuisinistes, imprimeurs, les agences de photographie, le commerce de gros de composants et équipements électronique, l’entretien et réparation de véhicules industriels, l’installation chaudronnerie-tuyauterie, les travaux de peinture, les activités d’architecture et les activité de nettoyage, de soins de beauté.