À Rémy, Stéphane Coullaré transforme les containers maritimes
Le chef d’entreprise isarien est à la tête de deux entités spécialisées dans la transformation de containers maritimes : Pool Cuber, pour les piscines et Cuber Product, pour les bureaux.
Des petits cubes, des grands cubes, c’est la passion de Stéphane Coullaré. L’entrepreneur isarien a lancé, cette année, deux structures spécialisées dans la transformation de containers maritimes cargo usagés : Pool cuber, pour les piscines et Cuber Product, pour les bureaux. S’il n’est pas le seul sur ce type de marchés, il se démarque en misant sur la qualité.
Tout le nécessaire inclus
L’aventure commence par hasard : « Je voulais faire construire une piscine chez moi et j’ai trouvé les prix exorbitants », se souvient Stéphane Coullaré. C’est en effectuant des recherches qu’il découvre les piscines aménagées dans des containers. « C’est un concept qui existe depuis une vingtaine d’années en Australie ». Fin 2018, il décide de se lancer dans cette activité et réfléchit à la conception. « À l’époque en France, il y avait peu d’entreprises sur ce créneau et elles proposaient toutes la même chose. »
Stéphane Coullaré décide d’utiliser des matériaux de qualité. « J’ai choisi les leaders sur leurs marchés ». Ainsi, l’intérieur du container est habillé de panneaux sandwich en polypropylène Paneltim. Solides, légers, étanches, « c’est aussi un excellent isolant thermique », note l’entrepreneur. Un critère essentiel, que le bassin soit posé ou enterré, pour faire des économies.
Du côté du local technique, les équipements nécessaires à un fonctionnement optimum sont inclus d’office. « Certains concurrents proposent la pompe à chaleur en option », se désole Stéphane Coullaré.
15 000 m² d’atelier
Les dimensions intérieures du bassin de nage (5 ou 11 mètres sur 2,35 mètres) sont en phase avec le marché. « Une étude de la fédération des professionnels de la piscine révèle, qu’en 2018, une piscine sur trois est enterrée sur un terrain de moins de 700 m2 ». À Remy, où est installé l’atelier de 1 500 m², deux salariés travaillent sur les containers et trois piscines ont déjà été livrées depuis mars. « Les commandes arrivent, l’automne est la période idéale pour un tel projet ».
Côté budget, il faut compter autour de 39 000 euros. Pour l’entrepreneur, c‘est le prix à payer pour éviter que le rêve « ne devienne un véritable cauchemar ». Autres atouts : l’absence de demande de permis de construire et les délais livraison : 2,5 à trois mois contre un an, voire plus, pour les piscinistes.
Plus récemment, en juin, Stéphane Coullaré s’est également lancé dans la transformation de containers en espace de vie. Bureaux d’accueil transportables, chambre d’amis au fond du jardin, vestiaire sur un chantier, douches dans un atelier, tout est imaginable. Deux bureaux ont déjà été livrés à une entreprise de transport. « Cela peut être un moyen rapide pour adapter des bâtiments d’entreprise vacants à de nouveaux usages », note l’entrepreneur.
Une solution qui devrait séduire dans la région, qui connaît une forte pression sur le secteur de l’immobilier d’entreprise.