À Thiescourt, le miel de la Divette attire les médailles
Depuis 1994, la Miellerie de la Divette fabrique son or jaune à Thiescourt, dans le Pays des Sources, à deux pas de la vallée de l’Oise. L’entreprise a déjà récolté plusieurs médailles grâce à son savoir-faire.
Élever des abeilles et produire du miel est une chose, mais récolter des médailles en est une autre. Pourtant, la Miellerie de la Divette a su démontrer son potentiel dans tous ces domaines et ne compte plus les distinctions qu’elle a reçu pour son travail. Et depuis sa création en 1994, la ferme apicole familiale, qui élève des abeilles et produit du miel a déjà remporté sept médailles, dont cinq en argent et deux en or, toutes remportés au Concours Général Agricole (CGA). « C’est une consécration importante qui met en valeur toute une année de travail, mais c’est aussi la reconnaissance d’un produit, celui du Miel de Tilleul de Picardie », sourit Sylvaine Charpentier, apicultrice à la Miellerie de la Divette.
L’entreprise a de nouveau participé au concours cette année, mais malheureusement la huitième médaille ne rejoindra pas le tableau des récompenses. « Ce sera pour une prochaine fois ! », lance optimiste l’apicultrice. Ce concours, organisé dans le cadre du Salon International de l’Agriculture de Paris, a pour but de distribuer des récompenses sous forme de diplômes, de médailles d’or, d’argent ou de bronze.
Faire valoir la qualité
Si le Concours Général Agricole est important en termes de reconnaissance, ce n’est pas le seul moyen pour faire valoir la qualité de ses produits. « Nous participons à la reconnaissance du Miel de Tilleul de la Picardie pour la création de son IGP [ndlr: Indication Géographique Protégée]. » Ce label européen permet d’identifier un produit agricole, brut ou transformé, dont la qualité, la réputation ou d’autres caractéristiques sont liées à son origine géographique. « Notre dossier est en cours de traitement à l’INAO [ndlr: Institut National de l’Origine et de la Qualité]. », précise Sylvaine Charpentier. « Quand on aura l’IGP se sera plus probant, compare l’apicultrice. C’est un travail réalisé en collaboration avec beaucoup d’apiculteurs des Hauts-de-France. »
17 tonnes produites par an
« Nous nous situons dans une zone de la région favorable où nous n’avons pas besoin de transhumer nos ruches. Nous avons environ 360 colonies. » La miellerie qui produit environ 17 tonnes de miel par an en moyenne, profite de sa localisation pour confectionner du miel de tilleul. Vendant ses sept variétés en petits pots de 500 grammes sur son site de production à Thiescourt et dans différents magasins spécialisés en alimentaires à Paris.
Toute cette production fait parfois beaucoup pour les trois apiculteurs que compte l’entreprise. C’est pour cela que lors des grandes saisons, la Miellerie de la Divette s’équipe d’un saisonnier. « Cela nous apporte un coup de main sur nos périodes fortes, de la mi-mars jusqu’au début du mois d’octobre. » L’apiculture étant un secteur très peu automatisé, « il faut que l’on transporte nous-même nos trois tonnes de miel, d’où la nécessité de bras supplémentaires pour tous les apiculteurs en cette période. » À cela s’ajoute la perte de visibilité sur le changement des saisons avec le dérèglement climatique, des nuits plus froides, des tempêtes… Un avenir bien incertain pour les apiculteurs de demain.