Abyssinia, toute l’Éthiopie dans un plat
Patricia Deresse et son époux, Éthiopien d’origine, ont ouvert à Amiens un restaurant aux couleurs de ce pays aux mille saveurs.
Un tout nouveau restaurant a ouvert ses portes Chaussée Jules-Ferry à Amiens en mai 2016 et peut déjà compter sur une clientèle fidèle attirée par des saveurs inédites. Celles d’Éthiopie proposées par Patricia Deresse et son chef en cuisine. « Il s’agit d’une cuisine à base de légumes, légumineuses et de viandes de bœuf et de poulet. Le reste se joue dans les sauces et la fameuse galette à base de farine de teff qui sert à la fois de récipient et de couverts. Nos plats sont ainsi très conviviaux, savoureux et équilibrés », explique la restauratrice qui réalise là son rêve après une carrière médicale et cinq années de réflexion et d’études de marché. « Nous avons fait notamment le tour des restaurants éthiopiens sur Paris et constaté qu’une ville comme Amiens n’avait rien contre un peu de nouveauté », poursuit-elle.
Une reconversion réussie
L’opportunité d’un local dans une rue passante du quartier Saint-Acheul, une cuisine festive et familiale, servie par un bouche à oreille puissant et le défi de l’Abyssinia est réussi ! « L’idée m’est venue au cours de mes différents séjours dans le pays avec mon époux originaire d’Éthiopie. Nous avons longuement réfléchi car c’est une cuisine riche, variée en saveurs. Le grand nombre de restaurants éthiopiens dans les grandes villes nous a donné l’envie d’en ouvrir un sur Amiens », reprend-elle.
Le couple a ensuite consulté forums et appréciations des internautes sur le Net afin de voir ce que les gens pensaient du concept de manger avec les doigts et dans le même plat, et ont noté de nombreux retours positifs. Ils ont même fait goûter à leurs amis et proches afin d’avoir leur avis et ressenti. « Puis, nous avons cherché un local que nous avons trouvé dans un quartier excentré du centre-ville certes mais avec l’atout de pouvoir se garer aisément dans une rue passante », raconte la patronne fière d’avoir su fidéliser dès le départ sa clientèle. « Nos clients sont agréablement surpris de pouvoir découvrir autant de saveurs. Depuis huit mois le bouche à oreille nous en amène de nouveaux. Bien souvent les personnes viennent en couple, puis avec la famille, puis avec des amis, des collègues de travail. Nous proposons également un plat végétarien, plat qui nous amène une nouvelle clientèle vegan, nous avons été répertorié sur le site dédié Happy Cow », note-t-elle. En cuisine, le chef éthiopien est un gage d’authenticité, l’art culinaire éthiopien a simplement été adapté aux palais français pour le dosage des épices et piments dans les sauces. « Je suis follement tombée amoureuse de l’Éthiopie, de sa culture et sa cuisine que j’ai souhaité faire connaître aux autres. Nous aimerions également pouvoir amé- nager la salle à l’étage de manière plus typique et traditionnelle. Enfin, tous les vendredis et samedis soir nous faisons la cérémonie du café. Celle-ci consiste à torréfier le café devant les clients. Il est préparé selon l’art éthiopien. On brûle l’encens censé chasser les mauvais esprits. En Éthiopie, le café est vraiment un moment de convivialité. On reçoit toujours un invité avec une tasse de café. C’est un moment de partage et d’échanges », révèle la restauratrice. Ces jours-là, à l’Abbyssinia le café est offert.