AGSP assure une surveillance point par point
Bernard Bionaz a créé l’Agence de gardiennage et de sécurité privée (AGSP) en 1997. Parti seul sur la voie de la sécurité privée, l’entrepreneur compte aujourd’hui une vingtaine d’employés en CDI et CDD à ses côtés. Il est essentiellement présent sur le Chaunois, mais aussi sur le reste du département de l’Aisne, apportant un maximum de satisfaction à une clientèle suivie de près.
C’est le terme qu’a choisi Bernard Bionaz pour parler de sa société : il veut que son entreprise, qui compte aujourd’hui une vingtaine de salariés, reste familiale. « Nous gardons cet esprit et nous avons une bonne équipe. Nous ne voulons pas être des numéros », explique le chef d’entreprise. Hors de question de prendre du volume et de ressembler aux gros groupes de sécurité employant des milliers d’agents de sécurité. La PME AGSP est implantée sur tout le département axonais. Cette proximité lui permet de rester en contact permanent avec des clients fidèles et d’avoir un chiffre d’affaires en hausse à 870 000 €.
La mairie de Chauny premier client
Bernard Bionaz a créé son entreprise à Abbécourt en nom propre, il y a quinze ans. « A l’époque, il ne fallait pas de diplôme », se souvient-il. Pour lui, ce fut un changement radical de vie. Diplômé dans la boucherie, il travaillait dans une grosse entreprise de ce milieu d’activité. « Je voulais faire autre chose. J’ai eu l’opportunité de changer et de m’installer à mon compte, toujours soutenu par ma femme », souligne-t-il. L’entreprise a vite crû et a commencé à glaner des clients dans le département, sur Chauny avant tout, le siège de l’entreprise se trouvant à quelques kilomètres de la ville. La mairie est le premier et plus gros client de l’entreprise. Les services de la gendarmerie n’hésitent pas à faire appel aux compétences de ses employés à la suite de certains événements, comme un braquage afin de garder le magasin vandalisé.
Deux pics d’activité
En l’espace de ces quelques années, le responsable d’AGSP a vu le métier fortement évoluer « en qualité ». « On ne peut plus faire de la sécurité comme auparavant », explique-t-il. La délivrance d’une carte professionnelle a apporté un vrai plus, tout comme l’autorisation préfectorale d’exercer. « Le métier est plus reconnu. Il y a quinze ans, l’agent de sécurité n’était pas considéré », précise-t-il. Cette évolution a rendu le recrutement plus facile, notamment grâce à des formations de plus en plus poussées. Il avoue volontiers ne pas avoir besoin de passer par Pôle emploi pour embaucher de nouveaux employés. Il compte aujourd’hui 14 employés en CDI et 6 en CDD qui seront embauchés en CDI si leur travail convient. Cette évolution du métier correspond aussi à une évolution dans le monde des entreprises et de l’industrie. L’activité de l’entreprise connaît deux pics. Le premier se situe entre avril et septembre, lorsque les sites industriels et beaucoup d’entreprises ferment au cours des grandes vacances, surtout au mois d’août. Le second pic se situe au moment des fêtes de fin d’année. AGSP se trouve en pleine croissance, malgré l’ardoise de 40 000 € laissée par la liquidation et le rachat de Néo sécurité. D’autres PME prestataires n’ont pas eu autant de chance et dépendaient à 80 % du second groupe français de sécurité et n’ont pas pu s’en sortir. Il sait cependant pouvoir compter sur la fidélité de ses clients pour progresser, en se chargeant de sous-traitance de temps à autre pour le groupe Securitas et en assurant la surveillance sur les chantiers éoliens d’EDF. La satisfaction de ses clients, la recherche de la qualité de service, ainsi qu’un suivi en continu renforcé sont les points forts sur lesquels Bernard Bionaz peut s’appuyer pour poursuivre l’évolution d’AGSP. Cela lui a aussi permis de passer sans encombre son premier contrôle auprès du Conseil national des entreprises de sécurité privée (CNASP) de la région Nord.