Aider les salariés à se déplacer
Le réseau urbain Saint-Quentin Mobilité mène actuellement une étude de faisabilité sur la mise en place d’un plan de développement entreprise. Les salariés montrent déjà un intérêt.
Saint-Quentin Mobilité (groupe Trans’Dev), qui gère le réseau urbain de la ville éponyme, lançait en septembre dernier une étude de faisabilité sur la mise en place d’un plan de développement entreprise (PDE). Cette étude a déjà permis de faire remonter les attentes des entreprises du territoire en matière de transport. « Les premiers retours sont encourageants. 99% des salariés interrogés se montrent intéressés », indique Thierry Dubost, le directeur de Saint-Quentin Mobilité qui, avec son équipe, analyse actuellement les résultats. « Nous nous apercevons que les salariés commencent très tôt avant notre réseau qui démarre à 6 h 30 ou terminent très tard. » Saint-Quentin Mobilité va tenter de toucher les usagers du train. « Nous allons préparer un questionnaire pour savoir comment ils se rendent en gare », précise Thierry Dubost.
Plusieurs entreprises intéressées
Il existe déjà des dispositifs sur le territoire : le transport à la demande, les navettes, le covoiturage, le vélo « qu’il faut continuer à développer en y associant de nouvelles formes de transports pour répondre à chacun, à chaque besoin.» Saint-Quentin Mobilité souhaiterait mettre en place une charte de la mobilité douce et proposer ainsi des modes de transports alternatifs. « Cette charte serait non contraignant, mais plutôt un outil de sensibilisation.» Plusieurs entreprises se montreraient intéressées par ce dispositif : les deux sites de l’Oréal, Faurecia, La Poste, Auchan et les magasins de la zone commerciale Fayet. Ainsi que l’hôpital, la mairie et la communauté d’agglomération, les trois plus gros employeurs de la ville qui pourraient être les locomotives du dispositif. En allant très loin dans la démarche, les salariés de la ville/communauté d’agglomération qui se rendent d’un service à l’autre, pourraient utiliser les transports en commun, remplaçant ainsi la voiture de service.
Qui paiera ?
Si l’enthousiasme est là tant du côté des salariés, des entreprises que de la collectivité, Thierry Dubost se veut prudent sur la création d’un plan de déplacement entreprise. « Il y a des contraintes. Nous entrons là sur du cas par cas dans lequel il faut prendre en considération la notion économique. » Un service qui sera de toute façon payant. Où doit-on mettre le curseur ? À quelle hauteur doit participer l’entreprise, le salarié, la communauté, le réseau ? Une question à laquelle ne répond pas Saint-Quentin Mobilité qui préfère affiner l’étude avant de se lancer, ensuite, dans l’analyse financière. Mais une chose est sûre, le territoire de Saint-Quentin adaptera ses déplacements et sa mobilité aux contraintes environnementales et économiques à venir.