Albert poursuit le programme de l’aéropôle de Picardie
Le Pays du Coquelicot accueille les entreprises qui se lancent dans les filières innovantes, notamment dans les domaines aéronautiques, ferroviaires et de la robotique.
Stéphane Demilly, président du Pays du coquelicot, et Jean-Luc Sturlèse, directeur général d’Aerolia, ont fait un point sur l’état d’avancement de la Zac du Coquelicot qui s’étend sur 100 ha entre l’usine Aerolia et l’aéroport Albert-Picardie. Cet espace économique s’adresse à toutes les filières industrielles, du bureau d’études jusqu’à la production, en passant par la logistique, l’outillage, l’informatique industrielle. La première tranche se tient au pied de l’usine Aerolia. Les travaux réalisés en 2011 permettent à cet espace d’être raccordé à tous les réseaux, notamment le très haut débit, et de bénéficier des premières voies de desserte des parcelles. Un cahier des charges permet aux industriels de connaître en amont toutes les données techniques et environnementales utiles à leur implantation. Le responsable économique de la communauté de communes accompagne l’industriel tout au long de son projet. Le taxiway d’Aerolia, sous certaines conditions, permettra le transport de fret via l’aéroport. Cette Zac est l’une des composantes du projet aéropôle situé à Méaulte, à une dizaine de minutes des autoroutes A1, A2, A29, A16, de la gare TGV et d’Amiens capitale régionale, et à deux minutes d’Albert, troisième ville de la Somme. Les travaux de la première tranche de 20 ha sont terminés. Laroche industries va s’installer dans un bâtiment de 1 500 m² ; elle réalise l’ensemble des outillages et les supports des pièces du nez des avions. Blondel aérologistique et Blondel logistique- Thyssenkrupp emménageront dans des bâtiments de respectivement 3 000 m² et 2 000 m² en février/ mars 2013, qui accueilleront les sous-ensembles des avions qui viennent du monde entier. Ceci permettra à Aerolia de récupérer les locaux. Blondel aura une tour de 14 mètres de haut qui accueillera un stockage automatique des petites pièces. Celles-ci seront finalisées sur place par les Chinois, les Russes, les Canadiens qui les préfabriquent dans leur pays. Ceux-ci seront plus près de leur client final. Franck Couverchel, maître d’oeuvre, explique que « tous les bâtiments ont été conçus en tenant compte de plusieurs facteurs, comme les contraintes en matière pluviale, avec un environnement paysager, car l’aéropôle est une zone HQE. De même, nous avons tenu compte de l’approche environnementale de l’urbanisme (AEV) afin de construire le plus de bâtiments en utilisant le moins de terrain possible, pour ne pas trop sacrifier de terres agricoles. » Dans la Zac, s’installeront également Induxial en janvier 2013 et Bombardier avec 100 emplois. Les travaux d’IndustriLAB débuteront en 2013. Le projet est de faire venir des étudiants de l’UTC, partenaire. FGA Picardie et Segula Manufacturing sont en cours de finalisation. Un hôtel d’entreprises/ village PMI et un restaurant d’entreprise sont en cours de réflexion. A la fin de la visite, Stéphane Demilly a fait un point : « Cette Zac est portée par la communauté de communes du Pays du Coquelicot, soutenue financièrement par le département de la Somme et l’Etat. En 2004, les premières idées ont jailli, en 2006, ce furent les délibérations et le début d’aménagement de la première tranche de 20 ha. L’achat des terres, par la communauté de communes et les fouilles archéologiques ont coûté 20 M . Notre but est de diversifier les activités pour créer des emplois. Aujourd’hui, Aerolia emploie 2 200 personnes et prévoit d’embaucher 100 personnes en 2013, Blondel 120 salariés avec une embauche de 11 personnes supplémentaires. » Jean-Luc Sturlèse a annoncé « le projet de quatre rotations aériennes par semaine entre Albert et Toulouse pour les besoins professionnels d’Aerolia. Nous avons acheté 20 ha pour des raisons sociétales. En effet, cela sera le même investissement financier que réaménager l’usine. Cela permettra d’avoir des activités pouvant s’exécuter en dehors du site Aerolia. » Une vingtaine d’entreprises du Nord – Pasde- Calais et de Picardie, dont Colas à Albert, travaillent sur ce gigantesque chantier.