Amiens Cable Park : l’histoire d’une passion
Le complexe, ouvert depuis le 28 mai sur l’étang de Dreuil-lès-Amiens, est le fruit d’un rêve imaginé par trois hommes qui n’ont pas oublié de mettre toutes les chances de leur côté pour le faire durer.
J’ai découvert le wakeboard à Barcarès lors d’un stop sur la route des vacances, il y a douze ans. » L’histoire débute là pour Amiens Cable Park, situé à Dreuil-lès-Amiens. L’Amiénois Matthieu Décle tombe raide dingue de ce sport de glisse. Dès son retour de vacances, il enfile sa combinaison néoprène et file en direction du téléski de Cergy-Pontoise (Vald’Oise) : « Dès que l’on est pris dans ce sport, cela devient addictif. On se lève wakeboard. On mange wakebord. On se couche wakeboard ». La frénésie devient telle pour ce masseur-kinésithérapeute qu’il y a quatre ans, l’idée lui vient de monter un complexe sur Amiens.
Une passion avant tout
L’aventure commence seul. Il rencontre d’abord Alain Gest, président d’Amiens Métropole, pour évoquer la faisabilité du projet. Puis, il y a deux ans, ses amis Stéphane Luong et Clément Papeil le rejoignent. « Nous nous sommes rencontrés au téléski de Compiègne. Clément est compiégnois, quant à Stéphane, il travaillait là-bas. Comme moi, ils avaient la volonté de créer une structure », se remémore le trentenaire. Les trois comparses se lancent. « La plus grosse difficulté a été de trouver le site, car il y a des critères de taille, de population aux alentours, etc. à respecter. Nous souhaitions absolument un téléski urbain. Il n’était pas question de s’éloigner à 20-30 kilomètres d’Amiens », assure Matthieu Décle. Ce sera finalement à l’étang de Dreuil-lès- Amiens, « à huit minutes en voiture de Saint-Leu ».
Faire durer le rêve
La passion est le leitmotiv de ces trois aficionados du wakeboard. Pourtant, ils n’en restent pas moins des entrepreneurs. Le projet est beau, il les fait rêver. Cependant, il ne faudrait pas qu’il soit une simple aventure. « Nous avons souhaité être près d’Amiens pour pouvoir travailler avec les scolaires et les étudiants. C’est une ville attractive car il y a beaucoup de jeunes et une grosse population touristique », explique Matthieu Décle. De nouveaux étudiants arrivant chaque année, il y aura toujours une bande de copains pour s’y rendre, et ce, même en bus. L’avenir semble radieux pour cette toute jeune SARL créée il y a un an, avant les travaux d’aménagement. « Ça marche déjà très fort. L’Amiens Wakeboard Contest, qui a eu lieu à Saint-Leu, a fait des émules. L’objectif était de présenter ce sport aux Amiénois. Cela a très bien marché. Beaucoup de gens ont été séduits et ont voulu s’inscrire », glisse le gérant d’Amiens Cable Park. L’essoufflement ne semble pas se profiler. Il n’y a qu’à voir le succès que rencontrent les 90 téléskis de France.
Alexandre BARLOT