Amiens : un premier Startup week-end dédié à la e-santé
Après le succès des deux premières éditions, le Startup week-end revient à Amiens du 24 au 26 mars. Cette fois, l’événement sera dédié à la e-santé, cause locale et nationale. Le principe reste le même : 54 heures pour créer une start-up en lien avec ce thème et convaincre un jury de professionnels.
Étudiants, développeurs, graphistes, designers, ingé- nieurs, communicants, professionnels de santé, entrepreneurs… Tous les profils sont les bienvenus pour cette nouvelle édition du Startup week-end dédié cette fois à la e-santé, qui se déroulera du 24 au 26 mars au Quai de l’innovation. « L’événement s’adresse au plus grand nombre, pas uniquement aux acteurs de la santé. D’ailleurs le thème de la santé est à prendre au sens large ici, il comprend le bien- être, le social et même le médicosocial », annonce Stéphane Routier, directeur du Groupement de coopération sanitaire (GCS) e-santé de Picardie et co-organisateur de cette troisième édition, aux côtés de Maxime Gignon, médecin, et de Jean-François Denot, étudiant à Sup de com, alternant et ancien participant. « Nous avons choisi de cibler la manifestation sur ce thème car nous nous sommes aperçus lors de la première édition, que deux des trois projets retenus étaient liés à la santé (Ndlr : Alvéolait, une application pour mesurer la quantité de lait absorbée par un nourrisson à l’allaitement et Eapsy, outil thérapeutique digital qui met en relation patients et psychologues). De plus, la e-santé est devenue une préoccupation locale et même nationale », explique Stéphane Routier. « C’est un secteur qui touche tout le monde. Comment bien vieillir ? Bien se nourrir ? Toutes ces questions intéressent de plus en plus la population et ne concernent pas uniquement les professionnels de santé », ajoute Maxime Gignon.
Viabilité et faisabilité
Autant de sujets sur lesquels les participants seront amenés à plancher durant les 54 heures du Startup week-end. Car la recette n’a pas changé : en équipe de cinq à huit personnes, les “startupers” en herbe se mettent au travail pour monter un projet et convaincre un jury de professionnels qui définit les vainqueurs selon plusieurs critères. « Ils sont attentifs à la qualité des présentations, qui sont le temps fort de cet événement, la viabilité du projet et sa faisabilité technique », précise Stéphane Routier. Le tout dans une ambiance « décontractée et conviviale façon start-up », assure-t-il. Un concept qui a séduit Adrien Bourzat, chef de projet digital dans un grand groupe : « Je suis un ancien étudiant de l’école de commerce de Reims. J’ai toujours été beaucoup investi dans le BDE (ndlr : bureau des étudiants) donc cet état d’esprit et ce genre d’ambiance me plaisent beaucoup ». Le jeune homme, qui travaille actuellement à Paris, n’a pas hésité à s’inscrire et à faire le déplacement jusqu’à Amiens quand il a découvert le thème de cette nouvelle édition. « Je travaille depuis un an et demi sur un projet en lien avec la santé. C’est l’occasion de le tester en conditions réelles et de le peaufiner si nécessaire », explique-t-il. Son idée ? « Créer une plate-forme de recrutement pour les infirmiers libéraux. Un projet que je souhaite concrétiser avec ma future associée, infirmière libérale. Le Startup weekend est pour nous l’occasion d’apprendre à travailler ensemble et de fédérer une équipe autour d’un même intérêt. »
Réseau et esprit start-up
Kevin Gricourt, à la tête d’une société de réparation de tablettes et de smartphones à domicile dans le secteur de Roye (Somme), vient lui aussi au Startup week-end dans l’idée de tester et d’améliorer un projet. Père d’une petite fille atteinte d’une maladie génétique rare, le jeune entrepreneur souhaite mettre au point une application pouvant aider les parents qui sont dans le même cas que lui : « Quand ma fille a été diagnostiquée, nous étions un peu perdus et ne savions pas à quelles portes frapper. On se sent seuls et démunis. On a donc tendance à se réfugier sur Internet mais on y lit beaucoup de choses qui sont confrontés peur. J’aimerais pouvoir créer des liens entre ces parents qui sont confrontés aux même interrogations et pourquoi pas avec des médecins aussi. » Peut-être fera-t-il équipe avec Nicolas Ribeiro, doctorant en psychologie à Amiens ? « J’ai un intérêt autodidacte pour la conception d’applications, à la fois dans les recherches que je mène sur la conscience et dans les actions de vulgarisation de la psychologie. J’ai bien envie de rencontrer des étudiants ou des professionnels de l’informatique pour contribuer à développer un concept suffisamment novateur pour être développé au-delà du Startup week-end », explique-t-il. Pour les organisateurs, cet événement est aussi « l’occasion d’apprendre ce qu’est une startup, de développer l’esprit d’entrepreneuriat et de créer des liens ». C’est d’ailleurs ce qui a motivé Nathalie Picca, chef de projet territorial au CGS e-santé : « Dans le cadre de mon activité professionnelle, il me paraît important de pouvoir rencontrer des acteurs dans mon domaine d’activités que je ne serais pas susceptible de rencontrer autrement. De plus, je suis curieuse de nature et il est toujours motivant de participer à des projets de construction, surtout lorsqu’ils sont innovants ». Plus de 40 participants,* « de 19 à 52 ans », précise Stéphane Routier, ont déjà prévu de participer à l’événement. Pour la première fois cette année, le Startup week-end sera largement ouvert au public* sur réservations. Parce que la santé, c’est l’affaire de tous.
*Inscriptions sur www.latechamienoise. com