Automobile : une coopération Hauts-de-France/Pays-Bas officiellement signée
Le 14 septembre dernier a sonné le début d’une belle collaboration entre les industriels de l’automobile des Hauts-de-France et des Pays-Bas. Réunis à l’Institut des mobilités et des transports durables de Famars (59), leurs représentants ont signé un accord de coopération.
Le 14 septembre, à Famars, dès la porte de l’Institut des mobilités et des transports durables (IMTD) passée, on plonge dans l'avenir proche de l'automobile. Des véhicules innovants sont exposés, débordants de technologie pour rouler plus vert. Autour, on parle anglais, français et même néerlandais. En effet, les acteurs de la filière automobile des Hauts-de-France et des Pays-Bas étaient présents pour signer un accord de coopération. Ou plutôt un Memorandum of Understanding (MoU), signé entre le pôle industriel néerlandais Automotive Campus et le technopôle valenciennois Transalley.
Des intérêts communs
« Quand on regarde les Hauts-de-France et les Pays-Bas, nous sommes très proches, et nos écosystèmes peuvent s’assembler, introduit Bram Hendrix, chef de la délégation néerlandaise. On peut s’aider mutuellement, c’est donc important de connecter nos sociétés à celles d’ici. » Il y a, en effet, beaucoup de similitudes entre les écosystèmes néerlandais et nordistes. Au Pays-Bas, on compte 400 entreprises automobiles employant pas moins de 50 000 salariés, tandis qu’en Hauts-de-France, on comptabilise 550 structures pour 56 000 salariés.
Stéphane Meuric, directeur général de Transalley, n’a pas manqué de souligner un point essentiel au tableau : « Nous sommes la seule région en Europe à avoir trois gigafactories à moins de 100 kilomètres les unes des autres ! » Un atout non négligeable pour les Néerlandais. « Nous n’en avons pas pour développer nos batteries électriques, cela pourrait être efficace », note à cet égard Bram Hendrix.
La signature du MoU marquait ainsi le début d'un voyage dans les Hauts-de-France pour la délégation néerlandaise, composée d’une quinzaine de structures du secteur automobile. Objectif : mieux connaître les forces vives du territoire à travers un programme dense orchestré par l'ARIA Hauts-de-France, Nord France Invest et Transalley.
Rattraper les retards et affronter l'avenir
Un point de départ avant une première année d'échanges physiques ou à distance, qui doit amener les entreprises et filières à apprendre à se connaître et à travailler ensemble sur l'électrification des véhicules, la mobilité durable, l’innovation ou encore la greenfactory.
Cette coopération, prévue sur le long terme, doit aussi permettre de se questionner sur les sujets qui taraudent l’industrie automobile. « On se doit de s’épauler entre pays voisins car on traverse la même crise, insiste Stéphane Meuric. On ne possède pas tout sur un territoire il faut mutualiser nos compétences pour avancer. »
« En Europe nous devons investir dans ce développement et rattraper ensemble le retard que l’on a en comparaison de la Chine ou d’autres pays dans le monde sur le secteur automobile », conclut, Bram Hendrix, chef de la délégation néerlandaise.