Beauvais : cap vers l'énergie solaire
Deux conventions relatives à la production d’énergie solaire photovoltaïque ont été signées entre le Beauvaisis et le Syndicat de l'énergie de l'Oise (SE60), le 8 avril, pour une durée de six ans. Le SE60 accompagnera la collectivité à développer son ambition : développer les énergies renouvelables par et pour le territoire et notamment le photovoltaïque tout en créant un écosystème autour de ces énergies.
La
transition écologique est au cœur de la préoccupation de la
Communauté d'agglomération du Beauvaisis (CAB). Cette dernière
consacre 315 millions d'euros à l’énergie (tous secteurs et
consommateurs confondus) dont l’essentiel sort aujourd’hui du
territoire puisque la part d’énergies renouvelables ne représente
qu’environ 9% de la consommation totale. Ce chiffre pousse les élus
locaux à agir. Le 8 avril a marqué un nouvel élan à la transition
écologique : la CAB et le SE 60 ont souhaité unir leurs moyens
pour des projets concrets dès cette année 2022.
Cette
trajectoire a déjà été adoptée en 2020, par la conseil
communautaire, avec le Plan Climat Air Énergie Territorial (PACET) du
Beauvaisis dont les thèmes de prédilections étaient le bâti, les
énergies renouvelables, le transport, l'aménagement du sol,
l'économie circulaire et la gouvernance, traduits par 112 mesures.
De 2018 à 2020, le SE 60 a accompagné la CAB dans cette démarche
au
travers d ’une Étude de Planification Énergétique (EPE).
Avec ces deux nouvelles conventions, le syndicat continue cette
accompagnement, tant au niveau de l'ingénierie au près des élus
que sur le plan des consommations et des productions énergétiques,
quels que soient les secteurs.
Quelles actions sur le territoire ?
C'est
d'abord un plan de solarisation du patrimoine qui va être mis
en place. Ce partenariat vise à mutualiser les ingénieries pour
développer l’énergie solaire sur les territoire du Beauvaisis. Et
les estimations de la collectivité permettent de se projeter :
avec près d e 150 sites pré-qualifiés par le SE 60, le gisement
solaire potentiel est supérieur à 50 000 m². Si cette surface
était couverte de
panneaux solaires, elle représenterait la
consommation électrique annuelle d’environ 2 700 logements (hors
chauffage).
« Pour
démultiplier la capacité de mise en œuvre, le partenariat vise à
développer par le biais d’un Appel à Manifestation d’Intérêt
(AMI), un (ou des) développeur(s) de centrales photovoltaïques sur
les bâtiments, les parkings ou les propriétés de la collectivité.
Les opérateurs retenus auront en charge le développement, le
financement et l ’exploitation des projets photovoltaïques. La CAB
pourra alors prétendre à des recettes financières supplémentaires
et permettre ainsi de contribuer au financement vertueux d’actions
plus coûteuses, en matière de sensibilisation, de conseils , de
rénovations énergétiques », précise la CAB.
C'est
aussi une aide financière du SE60, qui, depuis 2019, est
lauréat à deux reprises du programme national ACTEE, financé par
la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et
Régies,
qui s ’appuie sur le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Cette aide financière vise à « accélérer
et faciliter le passage à l’action notamment pour la rénovation
énergétique des bâtiments publics », précise encore la
CAB.
Si
dans l'Oise, le SE60 mobilise une enveloppe de 450 000 euros, en
2022, un dossier conjoint à l’échelle des Hauts-de-France a été
déposé par le SE 60 et la CAB dont la coordination est assurée par
le SE 60 aux côtés du SIECF/Syndicat intercommunal d’Énergie des
Communes de
Flandres et de Noréade/Syndicat des eaux du Nord).
Cette coordination locale permet de mobiliser jusqu’en 2023 une
enveloppe financière en amont des projets de 170 000 euros pour
contribuer à la mise en œuvre d’actions d’efficacités
énergétiques sur son patrimoine.
La transition écologique vue par la CAB, c'est enfin la création d'un écosystème vertueux local. Objectifs affichés : développer les énergies renouvelables par et pour le territoire, relocaliser les bénéfices économiques de ces projets, mobiliser les acteurs autour de ces projets pour en faciliter l’appropriation et permettre la création d’emplois locaux non délocalisables.