Beauvais : les sept premières entreprises de Novaparc sont connues

La Communauté d’agglomération du Beauvaisis a présenté, le 3 décembre, les premiers occupants de la zone de 23 ha, qui devrait accueillir plus de 4 000 emplois.

De g. à dr. Eric Barbaras (Beauvaisis), Eric Guérin (SE60), Caroline Cayeux (Beauvaisis), Ali Siab (SCI Alrik), Philippe Forey (Véolia), Yannis Bleuze (SMP Métallier) et Jérémy Da Costa (Arhyze). (© Aletheia Press / B. Delabre)
De g. à dr. Eric Barbaras (Beauvaisis), Eric Guérin (SE60), Caroline Cayeux (Beauvaisis), Ali Siab (SCI Alrik), Philippe Forey (Véolia), Yannis Bleuze (SMP Métallier) et Jérémy Da Costa (Arhyze). (© Aletheia Press / B. Delabre)

« Nous sommes ici pour lancer le premier étage de la fusée Novapac. C’est une fierté et nous espérons que cette zone devienne une référence économique et environnementale », Caroline Cayeux, la présidente de l’Agglomération du Beauvaisis, qui ne cache pas son enthousiasme.

Ce mardi 3 décembre, elle présente à la presse les sept premières entreprises qui poseront le pied à Novaparc, une zone d’activité sur laquelle la collectivité compte beaucoup pour poursuivre son développement. La zone compte 23 ha et devrait accueillir 4 400 emplois dont 3 000 seraient des créations nettes. Une manne pensée en 2008 et qui aura donc mis 17 ans pour voir le jour.

De Véolia à SMP Métallier

« Cela peut paraître long, admet Caroline Cayeux, mais je rappelle que nous avons dû rechercher les bombes. Puis nous avons effectué une étude faune flore qui a révélé la présence d’espèces comme l’alouette des champs, le pipit farlouse ou la linotte mélodieuse, pour lesquelles nous avons dû proposer des actions compensatoires. » Mais désormais, le parc va pouvoir être aménagé. Déjà, le pôle logistique de l’Agglomération est opérationnel et en cours de commercialisation. « Des visites sont en cours, mais pour l’heure, il n’y a pas de preneur officiel », précise Mathieu Alaime, directeur de l'économie, de l'enseignement supérieur et de l'innovationdu Beauvaisis. Et la place s’ouvre donc pour les entreprises. « Il y a beaucoup d’attente, mais nous souhaitons vraiment que les dossiers soient en cohérence avec notre tissu économique et notre vision pour la zone », précise Caroline Cayeux.

Parmi les premières à avoir été retenues, citons des poids lourds comme Veolia ou le syndicat de l’énergie SE60. « Nous voulons construire ici une vitrine des nouveautés en matière d’énergie, précise Eric Guérin, le président du SE60. Un bâtiment qui soit exemplaire et un démonstrateur. » Même concept pour Veolia : avec 1 350 m² de bureau, 1 850 m² d’ateliers, ce bâtiment, qui accueillera les 150 salariés du territoire, « sera l’illustration de notre ambition sur l’environnement », précise Philippe Forey, directeur territorial chez Véolia.

À leurs côtés, Novaparc accueillera aussi des entreprises en pleine expansion issues ou non du territoire. Certaines via des promoteurs comme SCI Alrik. D’autres directement : citons le laboratoire de cosmétique Kuriosity Lab, l’expert en structures métalliques SMP Métallier ou le spécialiste du traitement et du revêtement des métaux AICO Thermolaquage.

Un parc à énergie positive

Le parc d’activités s’imagine aussi à énergie positive. Les bâtiments y seront précurseurs en la matière. Géothermie, photovoltaïque (le pôle logistique, de 110 000 m², est par exemple équipé de 67 000 m² de panneaux)… Et même de l’hydrogène vert, avec la société bordelaise Arhyze, qui a construit un projet en collaboration avec l’agglo, lauréat de l’appel à projet de l’Ademe France 2030. Une tonne d’hydrogène y sera produite chaque jour, soit de quoi alimenter une vingtaine de véhicules par jour. La mise en service de cette station de production et de distribution d’hydrogène est prévue au second semestre 2026. « C’est un enjeu de compétitivité future pour nos entreprises », insiste Loïc Barbaras, vice-président de l’agglomération du Beauvaisis.