Beauvais mise sur la « constellation » de ses zones d’activité

Le Beauvaisis veut rester un territoire attractif et un poumon économique pour l’Oise… Voilà en résumé le message qu’ont voulu faire passer les élus de Communauté d’agglomération, le 15 novembre, à l’occasion d’une conférence de presse sur la dynamique économique du territoire.

Un bilan que Caroline Cayeux, présidente de la CAB, dresse sur 20 ans. « Depuis 20 ans, mon ambition, c’est l’emploi et la création de richesses, a-t-elle assuré en guise d’introduction. Et aujourd’hui nous sommes toujours le premier pôle d’emploi du département ». Le territoire comptait ainsi près de 50 500 salariés en 2023. Et ce, selon les élus, principalement grâce à l’effort porté sur les zones d’activité.

Un vivier d'emplois

« Il y a 20 ans, Argentine ou le Haut Villé, c’était des champs », rappelle l’élue. Et aujourd’hui les 18 zones d’activité du territoire rassemblent, à elles seules, 16 900 emplois. Ces quatre dernières années, 2 500 emplois ont ainsi été créés sur le territoire. « L’engagement pris à travers le plan 3 000 emplois sera tenu à l’horizon 2027, et ce sans que le projet Nova Parc ne soit lancé », a insisté Loïc Barbaras, vice-président en charge du développement économique. « L’objectif c’est d’atteindre les 22 720 emplois créés sur les 18 zones d’activités du beauvaisis à l’horizon 2030 », insiste Caroline Cayeux.

Cela paraît réalisable. La zone Nova Parc, déjà commercialisée à près de 70%, devrait en effet abriter près de 5 000 emplois à travers une soixantaine d’entreprises. « Et nous comptons aussi sur le développement de l’aéroport », complète la présidente du Beauvaisis. Plus modeste, la zone de St Mathurin à Allonne (13 ha) est en cours d’aménagement. Entièrement commercialisée, elle verra notamment le retour sur le territoire de l’agglomération de La Brosse Dupont (LBD). Les travaux du nouveau siège et du centre logistique devraient débuter au premier trimestre 2025. Le logisticien a dû modifier un peu ses plans pour laisser de la place au « bâtiment totem » souhaité par la CAB et qui marquera l’entrée sur la zone St Mathurin. Un village d’entreprises mixte proposera des bureaux et des ateliers (16 lots à partir de 180 m²) et dont la première tranche est attendue fin 2026.

Une agence municipale pour l’emploi

Pour accompagner les installations d’entreprises, l’agglo s’engage aussi sur le terrain de l’insertion et du retour à l’emploi avec le lancement de la plateforme SAFE destinée à « mettre en lumière la diversité et le dynamisme du tissu économique du beauvaisis », selon Caroline Cayeux. Cette plateforme intègre un « CV catcher », un outil d’intelligence artificielle, destiné à proposer automatiquement des offres adaptées au demandeur d’emploi, après le dépôt de son CV en ligne. Un outil qui « préfigure la future agence municipale pour l’emploi que nous nous étions engagés à créer », conclut Caroline Cayeux.