Bien concevoir pour ne pas décevoir
Cet événement organisé avec le soutien de la Direccte Picardie et du Conseil régional de Picardie, au centre d’innovation de l’UTC à Compiègne, avait comme thématique la conduite d’investissement.
Une experte d’Atemis, Nadia Benque, a présenté sa vision de l’entreprise : « Elle cherche à vendre au meilleur prix pour dégager des marges et de la rentabilité. Depuis 1990, les marchés sont saturés, les gains de production ne sont plus assurés. Il faut faire évoluer la forme de pensée du travail. » Marylène Coppi, a développé les projets de l’Aract Picardie : « La transformation du matériel, des bâtiments, l’investissement dans des logiciels. Pour sécuriser la réussite d’un projet, il faut agir en amont. L’offre PAPT, est consultable dans trois guides à télécharger sur le site de l’anact.fr. »
Un appui de la Région
Des dirigeants de TPE et PME de l’Oise et de la Somme ont témoigné de leurs actions. Delavenne logistique, à Péronne, est prestataire de services pour le stockage de marchandises et le conditionnement d’emballages. À la reprise de l’entreprise en 2011, des projets de développement furent envisagés. L’appui du conseil régional et de l’Aract pour l’aménagement du futur atelier de conditionnement, un cube vide de 966 m2 fut positif. Jean-François Lenormand, directeur de la logistique explique : « J’ai travaillé avec les salariés qui ont donné leurs avis et préférences sur l’endroit d’installation des machines. L’Aract a fait des préconisations pour l’accès aux données, aux situations de travail des salariés. » Alexandra Lamotte, installée à Rousseloy, dirige Le Pigeonnier, filiale de Noriap depuis peu : « Nous avions des problèmes de charge physique importants. Nous avons investi dans de nouvelles machines en liaison avec un ergonome, afin que les opérateurs soient dans une position optimale pour faire l’ensachage. Les salariés impliqués, sont très contents et très motivés. » Damien Asselin, directeur d’Aqle à Saint-Just en Chaussée, sous-traitant en câblage et cartes électroniques, est passé de façonneur à industrialisateur. « J’ai impliqué les 149 salariés pour améliorer cadences, qualité, et polyvalence, afin d’augmenter la valeur ajoutée. Cela a catalysé toutes les énergies, ça leur a donné de l’autonomie et amélioré la production. »
Un vecteur d’emplois
Les partenaires de l’Aract sont déterminés à poursuivre dans cette voie. Jean Denis Collé, du conseil régional, veut créer de la valeur ajoutée, afin de générer des emplois, de la richesse et du bien- être. « Nous avons un rôle de stratège et d’ensemblier. » Chloë Laliche a rappelé les compétences de l’ARC : « En matière de développement économique, cela commence avec l’achat de terrains et l’implantation d’entreprises. Depuis 2005, nous accompagnons celles qui veulent s’y installer. Connaissant tous les acteurs, les projets avancent dans un délai raisonnable. » Christophe Langlet de la BPI, a rappelé : « Nous faisons des produits numériques, innovants pour les entreprises. » Pour Sylvie Levasseur « l’ARI est un outil au service des financeurs régionaux, pour l’animation de la stratégie et les ateliers d’intelligence économique. » Nadia Abdelkrim, de la Direccte, a annoncé : « L’Oise va bénéficier de l’éligibilité de l’extension du zonage permettant ainsi de donner des primes pour la création d’emplois. » Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se préoccuper du bien-être de leurs salariés et de leurs conditions de travail.