Bien-être au travail : des chefs d'entreprises s'en soucient
De nombreux chefs d'entreprise et directeurs des ressources humaines se sont retrouvés pour échanger sur le thème du bonheur au travail dans le cadre des Mardis de l'économie. Investir pour améliorer la qualité de vie des salariés semble être une opération rentable.
Christian Germain, directeur général de CCMO Mutuelle en est sûr : « Quand on n’a pas de soucis, on travaille mieux. » L’entreprise, créée en 1943, compte aujourd’hui plus de 170 collaborateurs répartis dans six agences en Picardie et en Île-de-France. Parmi eux, une grande majorité de femmes : « Moyenne d’âge : 35 ans ; préoccupation principale : les enfants ». Sur le site de Beauvais, Christian Germain a donc pris la décision de faire construire une crèche interentreprises en plus du lieu de restauration qui sert 200 couverts par jour et « qui évite au personnel de se nourrir exclusivement de sandwiches ». La structure, qui compte aujourd’hui 45 berceaux, va s’agrandir pour porter ce chiffre à 60. « Presque tous sont déjà réservés, il y a une réelle demande. Les horaires d’ouverture sont souples et les parents peuvent venir voir leurs enfants en journée », se félicite le directeur général. En plus de contribuer au bien-être de ses employés, Christian Germain est fier de participer à l’attractivité du territoire : « Certaines entreprises viennent s’installer dans la zone pour profiter de ces structures. »
Améliorer le dialogue social
À une quinzaine de minutes de Compiègne, « au milieu des betteraves », comme l’indique Jean-Louis Vouzellaud, PDG de Pharmatis, le bien-être au travail est aussi une préoccupation. Cette entreprise spécialisée dans le façonnage de liquides et de produits pâteux pharmaceutiques a connu une croissance fulgurante ces dix dernières années. De 13 salariés en 2001, elle est passée à plus de 200 aujourd’hui. « Nous avons donc souhaité mettre en place un accompagnement social », poursuit le PDG qui, dans le plus grand secret, a racheté l’usine voisine pour la transformer en restaurant et en espace détente avec Baby-foot, flipper, salle TV et salle de fitness où un coach sportif donne deux à trois cours par semaine. « Nous avons investi environ 200 000 euros, mais ça en vaut largement la peine. Dans ces lieux de détente, cols blancs et cols bleus se fréquentent et échangent tous les jours. Cela favorise et améliore la qualité du dialogue social », s’enthousiasme Jean-Louis Vouzellaud. Daniel Chenal, directeur des entreprises à la CCI Amiens-Picardie, a quant à lui évoqué les futurs aménagements de l’espace industriel Nord d’Amiens. Là encore, le confort et la qualité des équipements sont en première ligne dans cette zone qui compte environ 10 000 emplois, principalement industriels : « Pour renforcer la sécurité, nous lançons “Alerte entreprises”, un système qui permet aux chefs d’entreprise inscrits gratuitement d’être prévenus par SMS en cas de soucis sur la zone. Nous étudions le projet d’un centre de remise en forme et mettons tout en œuvre pour qu’un quatrième restaurant voie le jour rapidement. Enfin, nous travaillons avec la Région pour trouver un avenir favorable aux friches. »