Bio Propre veut jouer sur le Green

Fondée il y a trois ans par Julien Crépin, la société Bio Propre connaît un succès rapide. Une société basée sur le nettoyage professionnel durable et solidaire, bio, qui bouscule ce monde et ses a priori. Et qui propose une autre vision du nettoyage, devenant aussi un acte engagé et responsable. « Le coté bio est un avantage concurrentiel. Chez nous, la Responsabilité Sociale et Environnementale est native. C’est important d’avoir un minimum d’impact sur nos salariés, comme chez les salariés de nos clients. Tous nos produits sont sains, nos déplacements en véhicule électrique, nos équipements sont quasiment tous made in France, nos tenues sont aussi brodées en France. Nous sommes une entreprise à taille humaine qui privilégie l’économie circulaire », remarque l’actionnaire unique et gérant de la jeune pousse qui emploie aujourd’hui 52 personnes (soit 30 équivalent-temps-plein).

Et ces valeurs se retrouvent au sein même de son entreprise. « On prône le travail en journée car nos salariés aussi ont besoin de s’occuper de leurs enfants. C’est également plus pertinent pour le contact-client », ajoute-t-il. Ce qui économise aussi la majoration du travail de nuit qui est souvent la règle dans la profession. « Payer mieux fait partie de nos préoccupations mais ce qui est aussi important, c’est l’environnement du travail de nos salariés », plaide le chef d’entreprise. Dans les postes à pourvoir, le salaire affiché est supérieur au Smic.

« Nous proposons une rémunération de 11,48 euros de l'heure, quand le Smic lui est à 11,27 », atteste le dirigeant. Pour démarrer, l’entreprise s’est faite accompagner par les acteurs traditionnels de la création (Oise Initiatives, la Communauté d’Agglomération de Compiègne, Bureau de Gestion des Entreprises) ; et il a pu bénéficier d’un prêt d’honneur à taux zéro de 15 000 euros.

Agences couplées à des franchises ?

Ce dirigeant se veut prudent quant à la croissance de son entreprise. « On a créé Bio Propre trois mois avant le Covid… ça a gelé les choses. On a patienté en cherchant les bons fournisseurs, les locaux, et on a travaillé sur le site Internet. Aujourd’hui, l’entreprise ne cherche pas à grossir de manière déraisonnée : on veut rester à taille humaine. Tant qu’on n’a pas une antenne, on ne va nulle part », tranche le trentenaire.

La croissance est pourtant forte : son premier exercice a montré un étiage à 120 000 euros. En 2021, il affichait un chiffre d’affaires de 360 000 euros. L’an dernier, c’était 652 000 euros. Le marché est porteur, mais Julien Crépin temporise : « on a vu beaucoup de hausses l’an dernier. On verra en 2023 ». Il voit aussi, dans cette croissance, une avancée des valeurs de la RSE : « il y a de plus en plus de banques qui orientent leurs fonds vers des entreprises avec une RSE forte. Il y a une directive européenne pour les sociétés de plus de 500 salariés et leurs sous-traitants pour qu’ils œuvrent dans la RSE », ajoute-t-il encore.

Après l’ouverture d’un bureau à Amiens, Julien Crépin pense à un développement sous forme de franchise. « On a été sollicité pour introduire notre système de cette manière. On y réfléchit », conclut le jeune entrepreneur. Un modèle d'entrerpise aux valeurs fortes et au savoir-faire certifié qui tend à davantage se développer.