BOA Gun, le paradis des amateurs de paintball et d’airsoft
Trois jeunes gens ont choisi de conjuguer leur passion avec un métier. Ils ont ouvert un petit magasin au centre de l’Oise, à Clermont, qui fait fureur. Et pour cause : avant, les adeptes isariens mordus de ces sports devaient se rendre à Paris faute de trouver leur bonheur sur place.
Ils portent encore leur jeunesse sur le visage mais ont la détermination d’hommes mûrs. Marc-Antoine Quatrevaux, 21 ans, de Liancourt, Aurélien Popyk, 21 ans, de Mogneville, et Renaud Rohart, 20 ans, de Cauffry, sont trois associés heureux de se lever chaque matin pour ouvrir leur boutique BOA Gun, rue de Paris à Clermont. C’est un magasin spécialisé dans la vente de produits destinés à la pratique du paintball et du airsoft. L’aventure a débuté en juillet dernier. Mais le début de l’histoire prend ces racines au lycée.
« Aurélien et moi, nous nous sommes connus à Cassini, à Clermont. Un jour, nous étions attablés devant un kebab. C’est là que nous avons évoqué pour la première fois le projet », raconte Marc-Antoine. Les deux jeunes gens, passionnés d’airsoft, une discipline un peu plus scénarisée que le paintball, se sont alors dit qu’il serait bien de conjuguer leur sport avec un métier. L’idée d’ouvrir une boutique s’est vite imposée comme une évidence. « Après le bac, on a travaillé pour mettre de l’argent de côté et avoir les fonds nécessaires pour trouver un local, acheter du matériel et nous lancer », explique Aurélien. Rejoints par Renaud, les compères ont été jusqu’au bout de leur désir. L’été dernier, une de leurs connaissances a quitté la boutique qu’il louait pour s’installer ailleurs. « On a sauté sur l’occasion pour reprendre la boutique », précise Aurélien. Tout s’enchaîne très vite. La Sarl est créée avec un capital de 7 000 euros, cogérée par Marc- Antoine Quatrevaux et Aurélien Popyk. Renaud Rohart s’associe à l’affaire. Les trois jeunes gens investissent 11 000 euros dans l’achat de matériel. « Bien sûr, on savait très bien que l’on ne pourrait pas se verser un salaire tout de suite. Mais on a la chance de vivre encore chez nos parents », estime Renaud.
« Au début, c’était tous les jours Noël », se souvient Aurélien en évoquant l’arrivée des marchandises. Déballer les répliques d’armes, les accessoires, les équipements vestimentaires… C’était un enchantement. Huit mois plus tard, les trois amis ont pris un peu de recul. L’oeil est plus professionnel. « On est là pour conseiller et aussi pour assurer un service aprèsvente », affirme Marc-Antoine. L’essor de la boutique est plus rapide que prévu. En bons commerçants, les trois associés se sont rapprochés de clubs locaux et sponsorisent le GIAM de Montataire. Tout cela attire du monde. Un équipement de base vaut environ 250 euros. Ensuite un pratiquant régulier peut dépenser entre 50 et 100 euros par mois en consommables. « Nous espérons, pour la première année d’activité, dégager un chiffre d’affaires avoisinant 100 000 euros. Et de le doubler dans deux ans. Pour cela, nous avons plusieurs idées. Actuellement, nous travaillons sur un site Internet. C’est un marché qu’il ne faut surtout pas négliger », estime Aurélien. Et quand on demande au trio s’il redoute les effets de la crise, il répond sans hésiter et en choeur : « Les gens ont besoin de passion pour oublier les difficultés du quotidien. Alors, ils sont encore prêts à investir dans ce qui leur permet de s’évader pour rêver un peu. »