Brosserie Française : un bilan positif grâce à un nouveau modèle stratégique
En décembre 2012, Olivier Remoissonnet et Olivier Voisin reprennent ensemble l’entreprise beauvaisienne, menacée de disparition, sur un nouveau modèle stratégique. En onze ans, ce duo d'entrepreneurs a réussi a faire de leur marque de brosses à dents Bioseptyl, une marque au plus faible bilan carbone du marché. Avec de belles perspectives devant elle en gagnant le pari de la réindustrialisation.
Chaque
année, huit millions de brosses à dents sont produites dans l’usine
de 4 000 m² installée à Beauvais. Pourtant, en 2012, la situation
de l'entreprise n'intéresse personne, le monde industriel
continuant de décliner. Le pari ambitieux de réindustrialisation a
payé et s'ancre désormais dans la stratégie nationale : une
stratégie pour Bioseptyl qui intègre l'intégralité de la
production en France en préservant le savoir-faire de la PME,
vieux de 170 ans grâce à un business model basé sur le
Made in France. Modernisation de l'appareil de
production, investissement dans la formation des salariés,
certification des process, innovation, développement commercial,
ouverture d'un site d’e-commerce... la Brosserie française
s'inscrit dans l'industrie de futur, intégrant également une
politique d'éco-citoyenneté et la diminution de l'emprunte carbone.
Pour
la renaissance de l’entreprise, Olivier Remoissonnet souligne
l’importance du lien indissociable entre la marque et son outil
de production. L’entité s’engage durablement avec les
équipes et transmet les savoirs. « En reprenant
la Brosserie Française, l’une de nos priorités a
été de mettre à nu l’outil de production,
se rappelle Olivier. Déconstruire
l’organisation du travail et préserver uniquement le savoir-faire,
celui qui se transmet de personne en personne, c’est une étape
indispensable pour réussir. »
De nouvelles perspectives
Pour
approfondir son engagement écologique, Olivier investit en 2020 dans
une machine venue de Belgique et unique au monde, capable de
fabriquer des brosses à dents dont le manche est fait d’un bois
déclassé. Grâce à ce nouvel outil de production, Bioseptyl
augmente sa capacité industrielle, en produisant un million de
brosses à dents supplémentaires par an et améliore sa productivité
pour rester compétitif.
Et
l'entreprise tire un bilan très positif de ses onze années :
« toutes les
brosses à dents Bioseptyl sont à base de plastique recyclé, de bio
plastique ou de bois issus de forêts éco-gérées en France.
L’usine ne travaille qu’avec des déchets d’autres industries
ou des produits écartés de filières industrielles françaises.
Bioseptyl peut se vanter d’avoir le bilan carbone le plus faible du
marché avec la conscience éco-citoyenne la plus assumée et la plus
transparente. Une étude* a par ailleurs démontré que l’empreinte
carbone de la brosse à dents Dubois en bois de hêtre français
était environ 20 fois inférieure à une brosse à dents en bambou
fabriquée en Chine et importée par avion en France et 5 fois
inférieure importée par bateau. »
Et
les chiffres concrétisent le résultat du travail et du pari
d'Olivier Remoissonnet et Olivier Voisin. En 2012, La Brosserie
française regroupait 26 salariés, enregistrait 4,6 millions d'euros
de chiffre d'affaires et n'était pas présente dans le secteur du
bio. En 2023, l'entreprise embauche 34 salariés, enregistre un
chiffre d'affaires de six millions d'euros et est présente dans 40%
de la part du marché du bio.
* étude réalisée par Catherine Touzard, professionnelle licenciée et auditrice carbone certifiée ISO 14001 et ABC Ademe, pour Bioseptyl.