Canal Seine Nord Europe : les chantiers lancés sur le secteur 1
Du nouveau sur la situation du Canal Seine Nord Europe (CSNE) dans l’Oise. Revue du premier volet de ce chantier hors norme.
Dans l’Oise, le Canal Seine Nord Europe (CSNE) se creuse petit à petit. Ce projet est pensé depuis 2017, les premiers travaux pour aménager les axes routiers ont débuté en 2021. Et en octobre, les travaux sur l’Oise - concernant le secteur 1 - ont été lancés. Le jour même, une réunion publique départementale s’est tenue pour faire le point avec les entreprises et les habitants. Plus d’une centaine de participants étaient présents et ont échangé avec les équipes du CNSE.
18,6 kilomètres d’eau à travailler
Cette rencontre avait pour objectif de rappeler concrètement les transformations que l’Oise va connaître ces prochains mois pour se transformer en un canal traversant 12 communes du département. Un tronçon primordial pour la suite des opérations, qui s’étend sur plus de 18 kilomètres, de Compiègne à Passel. Ces travaux dits « prioritaires » devraient durer jusque fin 2023 et visent à aménager la rivière mais aussi les axes de circulation.
Ils regroupent les chantiers sur le cours d’eau, sur 3,5 km à Montmacq, les travaux sur les giratoires RD 81 à Choisy et RD 40bis à Ribécourt, ainsi que le pont RD 66 à Cambronne-lès-Ribécourt, et le pont RD 40bis à Pimprez et Ribécourt. Par ailleurs, pour assurer la connexion au canal, d’autres engins sont mobilisés pour la construction de deux quais à Ribécourt et Pimprez. Ces travaux devraient, quant à eux, être achevés en fin d’année 2022.
De courtes échéances
Un chantier n’arrivant jamais seul… une autre tranche est prévue pour débuter l’année prochaine, avec une échéance portée à 2024. Ces travaux d’infrastructures se composent de la partie terrassement des biefs et de la création de l’unique écluse de ce premier secteur, qui aura une hauteur de chute de 6,41 mètres. Pour finir, cette tranche comprendra également l’élaboration des ponts routiers et autres aménagements pour que tout soit prêt pour la mise en service du canal programmée en 2030, après une campagne de contrôles et d’essais de six mois environ.
Ce projet colossal, mené par la région Hauts-de-France, comprend également un aspect environnement. Uniquement sur ce premier tronçon isarien, 391 hectares seront dédiés aux plantations et à des aménagements environnementaux, 19 sites de compensation écologique seront aménagés, mais aussi 11,5 km de berges lagunées, et 4,5 hectares d’annexes hydrauliques (favorables à la biodiversité). Plus de 10 000 arbres ont ainsi été plantés depuis 2017 entre Bienville et Chiry‐Ourscamp.