Chantilly : reprise prometteuse pour l'Auberge du jeu de paume

« Un luxe discret et subtil »... Voilà comment Pascal Groell, directeur, qualifie son établissement, l'Auberge du Jeu de Paume. Basée à Chantilly, l'auberge abrite un hôtel 5 étoiles de 67 chambres et 25 suites, un restaurant gastronomique, la Table du Connétable, honorée d'une étoile, et un bistrot chic : le Jardin d'hiver. Situé dans le parc du domaine de Chantilly, l'établissement, ouvert en 2012, a repris presque totalement son activité, espérant avoir mis derrière lui le douloureux épisode du Covid.

Des réservations de dernière minute

« Nous avons fait un été tout à fait raisonnable, acceptable, avec un marché domestique dynamique, se félicite Pascal Groell. Il manquait la clientèle internationale, mais on a pu reprendre confiance dans nos marchés. » L'activité « affaires », autour de l'organisation de réunions ou séminaires a également bien repris depuis le mois de mai et la réouverture de l'hôtel.

Bien sûr, les modes de consommation ont évolué, avec beaucoup de réservations de dernière minute. « En tout cas, on constate que la clientèle prend un réel plaisir à venir dans nos établissements. » Mieux, l'engouement de l'été semble perdurer. Le mois de septembre s'annonce très bon, et « il ne manquerait plus que le loisir pour faire des performances tout à fait honorables », précise Pascal Groell.

Selon le dirigeant, depuis la réouverture de l'hôtel, l'activité restauration est elle aussi excellente. Du moins au Jardin d'hiver. Piloté par le jeune chef Anthony Denon, le restaurant gastronomique est, lui, toujours fermé. La réouverture approche, programmée, a priori, au 23 septembre.

Dans l'attente du marché international

Contrairement à certains de ses collègues, l'Auberge du jeu de Paume n'a, selon son dirigeant, pas eu à souffrir d'une pénurie de personnel suite à la crise de la Covid-19. Si quelques collaborateurs ont choisi une réorientation professionnelle, notamment sur le volet restauration, globalement les équipes sont restées en place. « Nous avons entretenu des relations étroites avec nos collaborateurs pendant cette période, assure Pascal Groell. Grâce à tout cela, on a pu tourner la page et regarder vers l'avenir. »

Mais l'avenir, ce n'est pas encore de nouveaux projets à construire. Si les idées ne manquent pas, l'établissement affiche toujours un retard d'activité de l'ordre de 25 à 30%. « On a quelques projets dans nos tiroirs, avoue Pascal Groell. Mais pour le moment, on va rester prudent pendant les quelques mois à venir avant d'engager des dépenses qui seraient irrationnelles. »

La réouverture du marché international est donc un passage obligé. Si le marché asiatique reste toujours particulièrement opaque et difficile à comprendre, le marché nord-américain, lui, semble prometteur. « On participe à des salons en ligne et on travaille avec des agents commerciaux, notamment aux États-Unis. Et on a de bons échos. » La réponse au printemps, période à laquelle ce marché nord-américain s'exprime pleinement.