Chez Gutter France, l'emploi vient du stade
Après avoir participé à la première édition du « Stade vers l'emploi », organisé à Noyon le novembre par Pôle emploi, Gutter France, leader français indépendant de la gouttière aluminium en continue implanté au sein de la zone industrielle de Noyon, a continué le parcours. Avec Pôle emploi Noyon, dix demandeurs d'emplois rencontrés ont visité les locaux de l'entreprise... pour de futures embauches. Quand un beau succès industriel s'implique dans une belle action.
Le recrutement
innove et le pari est gagnant. Depuis plusieurs années,
Pôle emploi crée des nouvelles configurations pour recruter dans le
but d'impulser une nouvelle dynamique mais surtout de faire se
rencontrer les entreprises en mal de recrutement et les demandeurs
d'emploi, en mal de projets professionnels. Une façon aussi de
mettre en lumière des secteurs d'activité ainsi que des métiers
peu connus... et de recruter sur le savoir-être.
À l'instar du
« Stade vers l'emploi », durant lequel les recruteurs et les demandeurs d'emploi se rencontrent de façon
anonyme, lors de challenges sportifs. Cet événement a été
organisé pour la première fois à Noyon, le 4 novembre, où 13 entreprises étaient présentes, dont Gutter France, leader
français indépendant de la gouttière aluminium et le numéro 2
français.
Si l'entreprise
existe depuis 30 ans - fondée par Michel Houvon -, Jean-Yves Bloas
l'a reprise il y a six mois. Et c'est vers une nouvelle façon de
recruter qu'il s'est tournée, lui qui vient de grands groupes. «
Nous avons des perspectives de développement et l'objectif est de
recruter sur le long terme, explique-t-il. Nous voulons
surtout remettre l'humain au cœur du projet d'entreprise et c'est
naturellement que nous avons participé au Stade vers l'emploi, cette
façon de rencontrer de nouveaux profils, basée sur le savoir-être,
c'est important pour nous. Grâce à cela, nous avons déjà noué
des liens, mais aussi des liens entre eux se sont créés. »
Le parcours continue
Car durant le
Stade vers l'emploi, un premier job dating est organisé à l'issue
des challenges sportifs du matin. L'expérience ne s'arrête donc pas
là, les employeurs organisent ensuite d'autres entretiens ou des
visites d'entreprise. « Mais le premier contact est fait,
explique Marie-Christine Hazard, directrice du Pôle emploi de Noyon.
C'est une rencontre différente et il faut une réelle implication
de l'entreprise et des demandeurs d'emploi motivés. Cela permet aux
entreprises de découvrir des profils qu'ils n'auraient pas forcément
rencontrés et aux candidats de découvrir des entreprises mais aussi
des métiers. »
Du côté de Gutter France, l'expérience est enrichissante... et même concrète car un CDD a déjà été embauché, et un autre est en cours. « Durant l'événement, j'ai eu des coups de cœur, sourit sincèrement Tania Lecareux, la nouvelle responsable administrative et financière de Gutter France. C'est une action qui a pur nous fonctionné à 100% car nous avons identifier dix candidats.Grâce à ça, le savoir-être est mis en lumière, et nous rencontrons des candidats d'une autre façon. Nous avons voulu leur montrer notre entreprise pour expliquer les métiers et ce que nous faisons, c'est important. »
Si l'entreprise noyonnaise ne va pas embaucher tous les demandeurs
d'emploi en visite ce jour-là, elle garde tout de même un vivier de
candidats pour les prochains recrutements. « Et c'est une
façon aussi aux demandeurs d'emploi de leur faire découvrir le
secteur industriel et leur donner envie peut-être pour d'autres
postes mais aussi d'aider le secteur industriel à recruter »,
complète Marie-Christine Hazard. Un secteur industriel d'ailleurs en mal de
recrutement, avec des offres d'emploi en hausse cette année : de
janvier à septembre 2022, le Pôle emploi de Noyon enregistre 130 offres
d'emploi dans le secteur de l'industrie, soit une hausse de 31%, le
reflet de la tendance régionale (+ 37%).
Gutter France, un beau succès industriel
Le développeur du concept de fabrication de la gouttière aluminium
pré-laqué sur-mesure et
sans soudure depuis 1994 recrute car il
a su se faire un nom dans une niche de marché. Et avec le nouveau
dirigeant à sa tête, Gutter France a de belles perspectives devant
elle. « Gutter France a évolué car nous proposons un produit
innovant, qui vient des États-Unis et qui s'est développé dans les
1980's, explique Jean-Yves Bloas. Et il y a aujourd'hui moins
de zinc et de galva, les matières premières d'origine des
gouttières. Nous fabriquons sur place et commercialisons cette
gouttière avec l'aide de nombreux artisans indépendants et agréés
installés en France et en Europe. »
Avec 600 clients aujourd'hui, 18 000 références (gouttières,
cache-moineaux, portefeuilles, etc.) et 10 millions d'euros de
chiffres d'affaire, l'industriel compte définitivement sortir de la
crise Covid-19 (le prix de aluminium a augmenté de 80% depuis deux
ans) et prendre davantage de parts de marché, qu'il se partage
essentiellement avec le leader français, D'al'Alu.
Notamment, elle a en ligne de mire de nouveaux marchés, à l'instar des boites à eau, développées dans le même temps que les toits plats. « Il y a 50 km de produits sortis chaque jour ici, continue d'expliquer le dirigeant. Nous avons trois bâtiments étendus sur plus de 6 000 m² et un autre verra le jour prochainement. Nous comptons déjà assurer notre place de numéro 2 et faire de notre entreprise, un entreprise citoyenne, où l'humain est au cœur de l'entreprise pour que les collaborateurs s'y sentent bien. »
Le recrutement facilité avec l'aide emploi franc
D'autres dispositifs aident à recruter. Les entreprises peuvent, par exemple, obtenir une aide à l'emploi franc. Une subvention de 15 000 euros (sur trois ans) pour l'embauche d'un CDI ou de 5 000 euros (sur deux ans) pour l'embauche d'un CDD d'au moins six mois est accordée si le salarié réside dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV).