Conseil départemental de la Somme : un mandat sous le signe des restrictions

Dans un contexte budgétaire difficile, Laurent Somon, président du conseil départemental de la Somme, souhaite « remettre de l'ordre et redresser les finances du département » tout en continuant d'agir au bénéfice des habitants.

(à g.) Hubert de Jenlis, premier vice-président du conseil départemental en charge des finances et Laurent Somon, président.
(à g.) Hubert de Jenlis, premier vice-président du conseil départemental en charge des finances et Laurent Somon, président.
(à g.) Hubert de Jenlis, premier vice-président du conseil départemental en charge des finances et Laurent Somon, président.

(à g.) Hubert de Jenlis, premier vice-président du conseil départemental en charge des finances et Laurent Somon, président.

Laurent Somon, président du conseil départemental, a présenté mi-janvier son plan d’actions pour les cinq années à venir. Des engagements fixés à l’issue d’un audit financer réalisé entre avril et décembre par un organisme spécialisé (Partenaires finances locales). « À la fin de l’année 2014, la situation financière apparaissait comme acceptable mais due à un apport exceptionnel de l’État. Sans cela la situation aurait déjà été critique. Nous risquons de nous retrouver en cessation de paiement en 2018 si nous continuons dans ce sens », a résumé le président qui souhaite « réaliser une économie de 14 millions d’euros par an » jusqu’à la fin de son mandat.

Des efforts « de la part de tous » sont attendus. « Avec les récentes loi, nous avons perdu des compétences. Sur ces postes, il y a donc des économies. Mais je veux aller encore plus loin, en rabotant de 5% le budget alloué à chaque direction », poursuit Laurent Somon. Le président de la Somme envisage par ailleurs de « redimensionner les effectifs » de la collectivité en baissant de 5% par an la masse salariale. « Il pourra s’agir de départs en retraite non remplacés ou de contractuels non reconduits », précise le président. Cela représenterait une cinquantaine de postes par an dans cette collectivité qui en compte environ 3 000.

Pas d’augmentation d’impôts

Pas question pour autant d’augmenter les impôts ni de négliger la vie quotidienne des 571 675 habitants du département : « Nous faisons le choix de continuer à soutenir le sport et la culture. C’est un choix politique au sens noble du terme, d’autant plus important que nous n’avons pas ou peu d’obligations dans ce domaine. »

Parmi les priorités de Laurent Somon figure aussi l’amélioration des 4 600 kilomètres de routes départementales grâce à une enveloppe de 21 millions d’euros (+40% par rapport à 2015). Le président s’engage par ailleurs à favo- riser le maintien à domicile des personnes âgées ou dépendantes (révision de l’allocation personnalisée à l’autonomie avec le libre choix entre services prestataires et services mandataires, création d’un nouveau partenariat avec les services de maintien à domicile) et à poursuivre la modernisation des collèges (enveloppe de 5 millions d’euros par an pour finir les opérations prévues, réviser la carte scolaire, achever le plan collège numérique avant 2020 et privilégier les circuits-courts pour les cantines).

Pour les 15 600 bénéficiaires du RSA socle du département, Laurent Somon souhaite la mise en place d’un parcours d’insertion pour un rapide retour à l’emploi : « Nous devons travailler en étroite collaboration avec le conseil régional qui a la compétence de la formation. Nous souhaitons aussi un partenariat avec la CAF pour accentuer les contrôles. »