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Le Réseau sur le stockage électrochimique de l’énergie (RS2E), initié par le professeur JeanMarie Tarascon et qui regroupe 17 laboratoires français, 15 partenaires industriels et trois établissements publics, travaille sur les batteries de demain.
En 2011, à l’initiative des professeurs Tarascon et Simon, s’est créé le Réseau de stockage électrochimique de l’énergie (RS2E). Ce groupe national regroupe 17 laboratoires (dont à Amiens et Lille), trois établissements publics (dont le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, l’IFP Énergies nouvelles et l’Institut national de l’environnement industriel et des risques). Tous élaborent des prototypes en partenariat avec 15 industriels, comme Airbus Group, Renault, Alstom, Engie… Ce réseau d’excellence mènera des recherches sur l’amélioration des batteries comme-celles des voitures électriques, des portables, qui devront être moins coûteuses, plus propres et plus performantes. Ce “hub de l’énergie” s’est matérialisé par l’ouverture, en 2017, d’un bâtiment à Amiens.
L’excellence comme moteur
« L’objectif du réseau est de rassembler, fédérer des laboratoires et des acteurs économiques. Nous sommes sur de la recherche et du développement au long cours, facilitée par la mutualisation de moyens », explique Cédric Chazel, ingénieur en charge des questions de propriété intellectuelle au sein du RS2E. Cette association inédite, constituée d’experts, permet une collaboration dans une dynamique fluide. La mise à disposition de moyens humains et maté- riels conséquents permettra de faire émerger une véritable filière fran- çaise dans le domaine du stockage de l’énergie. Enjeu économique majeur, l’énergie est l’objet de plusieurs axes de recherches. « Les laboratoires travaillent sur des sujets comme le stockage éco-compatible, sur la question du recyclage, la capacité de stockage avec de “super-condensateurs”, sur des cellules de pré-transfert plus proches des conditions d’industrialisation, mais aussi sur des technologies alternatives », poursuit Cédric Chazel. Si chaque domaine est développé par un laboratoire, tous sont animés par des questions liées à la sécurité ou aux méthodes de fabrication.
Un club d’industriels
Partie prenante de cette initiative unique, les membres du Club des industriels bénéficieront à terme des innovations trouvées par les chercheurs. « Les industriels ont des droits et des devoirs. Ils sont informés des dernières avancées lors des conférences, ont accès à des trip reports (ndlr : des rapports effectués par des chercheurs à leur retour de congrès internationaux), et des white papers (ndlr : étude prospective portant sur un sujet précis). Et ils sont aussi prioritaires sur les brevets développés par le réseau », note Cédric Chazel. En échange, tous s’engagent financièrement sur une période donnée. Le montant de la cotisation a été fixé à 50 000 euros pour les grands groupes, 10 000 euros pour les PME, mais demeure gratuit pour les jeunes entreprises innovantes.