Cuir Auto Shop, la tradition au service de l'excellence
Entreprise fondée en 1994, Cuir Auto Shop est basée à Villers-Cotterêts dans un vaste site de 2 500 m². Ce sellier met son savoir-faire au service d'une clientèle exigeante. Des compétences que sa directrice, Diane Deblyck, souhaite transmettre au sein d'une académie.
Au cœur de la forêt de Retz dans l’Aisne, se trouve un trésor, non pas constitué de rubis, mais d’un extraordinaire savoir-faire. Depuis vingt ans, Cuir Auto Shop propose ses services de sellier pour l’intérieur de divers véhicules : voiture, bateau, etc. Toutes les étapes, de la confection jusqu’au montage, sont réalisées à la main (en excluant les machines de découpes) et sur-mesure, pour chaque véhicule. Cuir Auto Shop en a développé une connaissance extrême avec près de 6 000 gabarits numérisés.
Du tableau de bord en passant par le soufflet du levier de vitesse, les sièges avant et arrières, et même les arceaux de sécurité pour les voitures de courses, l’entreprise ne s’interdit aucun défi. Le dernier en date est d’une autre nature, il s’agit de fonder une académie pour la sellerie-garnissage. Un projet porté par Diane Deblyck, qui a repris l’entreprise en janvier 2014, « j’ai alors réalisé qu’il n’existait pas d’école de formation pour ce métier spécifique, il y a une véritable rareté », raconte cette entrepreneuse dynamique de cinquante ans.
Un projet ambitieux
En l’absence d’école de formation spécialement dédiée à la sellerie-garnissage, Diane Deblyck veut éviter la perte du savoir-faire, un patrimoine à défendre. « Nous fabriquons 100 % français. Nous sommes capables d’être en compétitifs en France et nous avons des compétences à faire valoir », affirme-t-elle avec conviction. Car tel est son combat, faire des réalisations concrètes pour le made in France. Pour cela, comme l’explique l’énergique directrice générale : « Oublions les étiquettes politiques, les égos et les discours, il faut se mobiliser : politiques et chefs d’entreprises. »
La société Cuir Auto Shop s’est elle déjà mobilisée en engageant en deux mois et demi sept personnes, en alternance, en contrat de professionnalisation ou d’apprentissage : « Il y a des chômeurs de longue durée, des parcours très variés, mais avec toujours un point commun : une volonté d’avancer et une soif d’apprendre », souligne Diane Deblyck.
L’entreprise, ayant un chiffre d’affaires de 2,3 millions d’euros, donne vie à cette académie en son sein, finançant elle-même la formation et l’acquisition d’une expertise.
Donner plus d’ampleur au projet et mobiliser les énergies locales, c’est l’objectif de la chef d’entreprise. « Je suis prête à faire ma part, mais j’ai besoin de moyen, de matière et d’un bâtiment, d’où la nécessite de se concerter », évoque l’entrepreneuse, ayant déjà organisé une réunion le vendredi 28 novembre pour des échanges concrets autour de ce projet, qui ne fait que commencer.