Des chapeaux sur-mesure pour tous les goûts
Voilà sept ans qu’Anne Jérôme crée des accessoires et des chapeaux surmesure dans son atelier, Pampilles et Rubans, à la Neuville-en-Hez, près de Clermont. Création de la forme, de la couleur, mélange de matières… Cette créatrice déborde d’imagination. Pourtant, il y a dix ans, se lancer dans sa propre entreprise n’était encore qu’un rêve. Elle a franchi le pas et aujourd’hui elle s’épanouit à créer pour les autres.
La mode possède des codes et toutes les femmes le savent. Pourtant, la plupart d’entre elles passent à côté de la tendance et de la couleur qui s’unissent à merveille avec la tenue qu’elles portent. Le chapeau reste un accessoire de mode mais peut vite devenir un objet ridicule s’il ne s’accorde pas avec le reste. Anne Jérôme a bien compris la difficulté et a décidé de créer des chapeaux sur-mesure, uniques et originaux, pour un évènement comme un mariage, un baptême, etc. « C’est du sur-mesure. Les clientes peuvent venir avec leur tenue et on voit ensemble la couleur et le modèle de chapeau qui pourraient convenir le mieux pour que je connaisse un peu les gouts et le caractère de la personne. Puis la cliente me laisse sa tenue et je crée le chapeau et surtout la couleur », explique-t-elle. Car ce que recherchent avant tout les femmes dans cet accessoire, c’est l’originalité.
Un travail de conseil
Quand on entre dans la boutique, on peut voir Anne Jérome confectionner un chapeau ou encore choisir un tissu car son atelier, c’est sa boutique. « C’est un concept qui fonctionne finalement. Au début, c’est parce que je n’avais pas de place pour avoir une boutique et un atelier mais finalement j’ai tous mes tissus que je peux proposer directement à la cliente. Je peux travailler en direct, assembler, montrer… », raconte-t-elle. En levant les yeux, les clients peuvent justement voir près de 50 modèles de chapeaux confectionnés, du plus petit au plus grand. Ces modèles sont proposés dans un premier temps à la cliente qui choisit celui qui lui convient le mieux, mais ces 50 modèles peuvent également se mélanger entre eux, ce qui multiplie les possibilités et donne un large choix. « Si une cliente veut une forme de chapeau avec les plumes d’un autre par exemple, c’est possible… Je renouvelle aussi la moitié de ma collection tous les ans», se ravit la créatrice. Mais il n’y a pas que la forme qui fait qu’un chapeau devient parfait, la couleur est également importante.
C’est pourquoi elle a créé elle-même ses couleurs à l’aide d’un savant mélange d’eau et de pigment naturel qu’elle fait bouillir… jusqu’à obtention de la couleur parfaite. Cette création de couleur peut prendre jusqu’à trois heures de son temps si les nuances sont très subtiles. Ensuite, elle tempe la matière de son futur chapeau, qui est en paille (fibre de banane ou de nuntal ou encore du sisal), pour une teinture optimale. Au final, la création d’un chapeau peut aller jusqu’à six heures de travail… compter le temps de la réflexion. « C’est avant tout une passion. J’aime ce que je fais et je me sens bien ». Comme cette activité se concentre avant tout au printemps et à l’été, elle créé d’autres accessoires comme des bijoux, des sacs ou encore des idées cadeaux durant la saison hivernale.
Une reconversion réussie
Depuis sa création il y a sept ans, Pampilles et Rubans a su se donner un nom. Anne Jérome a mis, et met encore, tellement toute son énergie et sa passion, qu’elle a su trouver son public et séduire des magasins, avec lesquels elle travaille souvent. « Le bouche à oreille a très bien fonctionné car je n’ai jamais réellement fait de publicité. Ce n’est pas la première chose à laquelle on pense quand on créé sa société ! », avoue-t-elle. C’est aussi avec toute son envie et sa détermination qu’elle s’est lancée il y a plus de sept ans dans une formation de huit mois au Greta de la mode à Paris… pour son plus grand plaisir. « J’ai toujours aimé créer de mes propres mains mais j’étais dans une époque où il fallait faire aller à l’école car les métiers de créations n’étaient pas considérés comme de vrais métiers, se souvient-elle. Je ne regrette rien car je me suis épanouie dans mon métier mais aujourd’hui j’ai changé de vie à la suite d’un accouchement… et je me sens très bien ! »