Donjon de Vez : une échappée culturelle et artistique

La visite du Donjon de Vez commence bien avant, à quelques kilomètres de la porte d'entrée. La petite route pour accéder au village de Vez traverse la Vallée de l'automne et longe la rivière du même nom. Une plongée historique sur le chemin de cette vallée, surnommée « la vallée aux 35 clochers ». Et puis le donjon et la Chapelle, perchés en haut de la colline. Classé Monument historique en 1906, le donjon a été construit durant la guerre de Cent ans et a été la terre des rois de France. Depuis 30 ans, l'art s'est invité dans son jardin remarquable, dessiné par Pascal Cribier. Sous l’impulsion de Francis Briest, commissaire-priseur et Président du conseil de surveillance et de stratégie d’Artcurial, des œuvres d’art contemporaines permanentes se sont greffées sur les bâtiments historiques du XIII^ème et XIV^ème siècles au fur et à mesure des années. Sol LeWitt, Jean Pierre Raynaud, Daniel Buren, François Morellet ou encore Bernar Venet ont été inspirés par ce lieu. « C'est un haut lieu d'histoire qui a connu des destructions mais qui a commencé à être restauré à partir des années 1850 et 1860 avec le rachat de Prosper Mérimée », guide Francis Briest, passionné d'Histoire.

Ce lieu accueille des expositions estivales. Après avoir accueilli avec succès les animaux de Lalanne, la maison de Prouvé ou encore une collection de nains de jardin, le Donjon de Vez consacre son exposition estivale à la mobylette, une collection prêté, pour l'occasion, par un collectionneur.

Ma première Mob

« Ma première Mob, on n'est pas sérieux quand on a 17 ans » est exposée depuis le 1er juillet et jusqu'au 30 septembre. En parcourant le donjon, les visiteurs peuvent retracer l'histoire de cet engin qui a ouvert la porte à une nouvelle liberté. « La mobylette revient, c'est dans l'ère du temps, constate le collectionneur qui, à 67 ans, collectionne les mobylettes depuis l'âge de 12 ans. C'est le symbole de la jeunesse et de la liberté et il y a eu beaucoup d'évolution avec chacune sa fonction. Entre la mobylette pour aller travailler puis pour sortir jusqu'au mobylette plus design, les prémisses de la moto. Elle retrace l'histoire de notre société. »

Et la collection est aussi remarquable que passionnante : du scooter de Schumacher, en passant par les Dax, Monkey, Caddy, Manhurin, Vespa, Zoomer, la collection d’une trentaine d’engins, scénographiée par Hubert Le Gall, est véritablement enrichissante.