EDF Pulse Hauts-de-France, quatre lauréats récompensés
Il s’agissait à l’origine d’un concours national créé il y a trois ans, qui s’adressait aux start-up à travers trois catégories : “Habitat connecté”, “Ville bas carbone” et “e-santé”. Cette année, Électricité de France (EDF) a décidé d’aller plus loin en lançant au mois de juin une édition régionale de ce concours.
Pour Étienne Corteel, le délégué du groupe dans les Hauts-de-France, c’est clairement une réussite. « Cela devrait déboucher sur une deuxième édition l’an prochain », a souligné ce dernier lors de la remise des prix organisée à la Villa Cavrois, à Croix, le 8 novembre en soirée. « On le doit aussi aux partenaires qui ont aidé à sa mise en œuvre », a-t-il poursuivi au début d’une cérémonie particulièrement réussie. Si le premier producteur et fournisseur d’électricité en France et dans le monde a décidé de lancer un concours régional, il y a deux raisons qu’Étienne Corteel a mises en avant devant un parterre bien fourni : une question de compétitivité tout d’abord – « parce que pour durer et progresser, il faut innover et donc être à l’affût de ce qui se passe », a-t-il rappelé –, puis une question d’attractivité des territoires.
« Débats approfondis » Pour donner encore un peu plus de sens à ce concours, EDF arajouté une quatrième catégorie, à savoir la “smart maintenance”. Au total, 38 porteurs de projet, tous installés dans la nouvelle région, ont tenté leur chance face à un jury qui, de l’aveu même du maître de cérémonie, a eu énormément de mal à départager les différentes équipes. Pour chaque catégorie, trois nominés ont été retenus, « non sans mal » a insisté le représentant d’EDF. « Il y a eu des débats approfondis, cela a bien entendu généré des frustrations parmi les membres du jury, mais nous nous sommes tenus à la grille de critères que nous avions instaurée », a-t-il commenté. À l’arrivée, seulement quatre lauréats ont été invités sur scène pour recevoir leur trophée, de même qu’un chèque de 10 000 euros. Pour Geoffrey Wandji, directeur scientifique de Premedit, startup wasquehalienne vainqueur de la catégorie “e-santé”, « il s’agit avant tout d’une reconnaissance du travail fait depuis un an ». Le prix est venu récompenser un dispositif qui, via un smartphone ou une montre connectée, apporte aux amateurs ou spécialistes de la course à pied des conseils de santé personnalisés qui prennent en compte la prévention et la prédiction des blessures éventuelles. « D’autre part, cela va nous apporter plus de visibilité », a expliqué le jeune homme à l’issue de la cérémonie, évoquant une commercialisation de l’application dès le deuxième trimestre 2017.
« Visibilité et crédibilité » Ces quatre jeunes sociétés vont dorénavant bénéficier de l’accompagnement d’EDF. « Ce concours leur permettra d’accéder à une certaine notoriété et de s’appuyer sur la compétence et l’expertise d’un grand groupe et ses partenaires », a encore détaillé Étienne Corteel. De leur côté, les Amiénois d’Awelty ont arboré un grand sourire sur scène après avoir vu leur e-poulailler lauréat de la catégorie “Habitat connecté”. « C’est vrai que ça peut étonner, a reconnu pour sa part Benjamin Boudet, ébéniste designer, mais ce prix vient nous apporter une véritable légitimité. L’idée ? C’est d’inviter les particuliers qui ont un peu de terrain à investir dans notre poulailler. Notre projet est de ramener l’homme à la nature à travers un cercle de consommation vertueux : les déchets de table sont donnés aux poules qui pondent des œufs. Nous espérons qu’avec ce prix, nous allons pouvoir trouver d’autres investisseurs. » Même son de cloche du côté des Villeneuvois Benoît Bellavoine (XP Digit) et Jaouad Zemmouri (Terraotherm), les deux autres lauréats, respectivement dans les catégories “smart maintenance” et “Ville bas carbone”. Le premier a imaginé avec son équipe une solution de balisage intelligent et connecté qui sécurise des chantiers de maintenance dans des milieux à risque. Chaque technicien, équipé d’un récepteur, sera averti par un signal sonore lumineux et vibratoire dès qu’il rentrera dans une zone dangereuse. Quant au second, son système de chauffage permet de réguler et de réutiliser l’énergie thermique : « À l’heure où nous cherchons à faire systématiquement des économies d’énergie, ce procédé faitbaisser la consommation de 30 à 40%, et cette reconnaissance par des gens qui connaissent le métier est un effet de levier imparable. » « Il ne faut pas non plus oublier la dotation, a ajouté Benoît Bellavoine. Nous, nous rentrons dans une phase d’industrialisation et ces 10 000 euros sont un sacré coup de pouce pour nous aider à développer notre réseau », a-t-il conclu.