Hauts-de-France : des petites villes davantage périurbaines
Le dernier opus d’Insee Analyses Hauts-de-France porte sur les petites villes de la région (moins de 20 000 habitants), davantage périurbaines.
En 2018, 22% des habitants des Hauts-de-France (1 350 000) contre 26% au niveau national, vivent dans une des 232 petites villes de la région, qui abritent en moyenne 6 000 habitants. Trois petites villes sur quatre se situent à proximité d’un pôle urbain, conter deux sur trois en France métropolitaine. Elles concentrent moins d'emplois que les villes plus grandes (105 emplois pour 100 habitants en emploi contre 136 emplois pour 100 personnes en emploi).
La population de ces villes, qui augmente moins vite qu’à l’échelle nationale (+0,11% entre 1975 et 2018), est moins âgée que dans les autres communes de la région, moins diplômée et compte moins de cadres. Les habitants y ont un niveau de vie moyen proche de la moyenne régionale (1 630 euros mensuels par unité de consommation contre 1 680 euros).
Quatre grandes tendances
Quatre grandes tendances se dégagent : les petites villes qui sont en expansion (37%) se situent autour des métropoles et des villes moyennes, le niveau de vie y est plus élevé, les services essentiels sont toujours présents et l'artificialisation est plus rapide. C'est le cas par exemple de Villers-Bretonneux dans la Somme.
20% d'entre elles sont en repli (ce sont souvent celles situées en périphérie des pôles urbains et sur le littoral) avec une population vieillissante, un excédent naturel en érosion et la disparition de certains services.
30% des petites villes sont en déprise (celles le plus souvent éloignées des grands pôles d’emploi et plus isolées, comme Chauny, Vervins ou Péronne) avec une population plus exposée aux fragilités économiques et sociales, davantage de retraités et de moins de moins de professionnels de santé.
En revanche, 13% des petites villes, concentrées dans les franges du bassin minier, connaissent une rebond grâce à une récente périurbanisation, avec un excédent naturel, un déficit migratoire atténué, une artificialisation des sols rapides mais une population toujours très exposée à la pauvreté. La commune samarienne de Flixecourt, dans ce cas de figure, gagne de nouveau des habitants depuis 2008.