Hauts-de-France : un accès à la propriété devenu plus difficile
L'année 2022 marque un retournement important. En Hauts-de-France, le nombre de transactions au quatrième trimestre 2022 chute de 31%.
Après
un cycle exceptionnel, l’immobilier connaît un net repli en
Picardie, selon les Notaires de Picardie. Une baisse des volumes de
ventes qui concerne aussi bien l’ancien que les terrains à bâtir
et l'Oise enregistre une chute importante des transactions. Au niveau
national, les dernières
données publiées par le Conseil supérieur du notariat, le recul du
nombre des transactions et la baisse des prix observés depuis
plusieurs mois sur le marché français de l’immobilier ancien
s’inscrit dans une tendance durable.
L'étude
de l'Insee Hauts-de-France va également dans ce sens. Après un
essor considérable du marché de l’immobilier consécutif à la
pandémie de 2020, 2022 marque un retournement important. En
Hauts-de-France, le nombre de transactions au quatrième trimestre
2022 chute de 31% par rapport à la même période en 2021, une
baisse toutefois plus contenue qu’au niveau national (- 41%).
Entre
2021 et 2022, le retournement du marché immobilier a davantage
touché l'ouest de la région. Les chutes les plus prononcées du
nombre de transactions immobilières concernent la Somme et le sud du
Pas-de-Calais où le marché immobilier était très dynamique les
années précédentes, précise l'Insee Hauts-de-France.
Difficulté pour les primo-accédants
Le
marché de l'immobilier s'inscrit dans un contexte d’inflation et
de resserrement des politiques monétaires. Les banques durcissent
leurs conditions d’accès au crédit, notamment via une hausse
brutale des taux d’intérêt et la demande d’un apport plus
conséquent face à des prix immobiliers qui restent élevés. « Le
taux moyen des nouveaux crédits immobiliers passe de 1,12% en janvier
2022 à 3,17% en juillet 2023, avec pour conséquence une hausse de
la durée moyenne des crédits »,
constate l'Insee Hauts-de-France.
Les conséquences de tous ces facteurs impactent directement l’accès à la propriété, en particulier pour les primo-accédants les plus modestes. Si les primo-accédants représentent toujours près de la moitié du total des crédits accordés en juin 2023 pour l’acquisition d’une résidence principale, la part des ménages modestes au sein de ces derniers baisse.