HRCB, expérience et soif de challenge
Raymond Hotte est charpentier depuis l’âge de 14 ans. En 2000, il fonde son entreprise Hotte Raymond Charpente Bois (HRCB) à Flers-sur-Noye, et met au service d’une nouvelle clientèle sa riche expérience.
Originaire de Bourgogne, Raymond Hotte a accumulé une impressionnante expérience en tant que charpentier, travaillant pendant près de quinze ans dans la rénovation de monuments historiques puis en étant chef d’atelier en lamellé collé à Paris. « Avec la naissance de mon fils, je me suis rapproché de la région de mon épouse Marie-Ange : la Picardie », raconte l’entrepreneur, un nouveau départ, et un nouveau défi : créer sa propre société.
Construction… d’un succès
Toujours soucieux de la satisfaction du client, HRCB va bénéficier d’un excellent bouche à oreille. Après avoir été une entreprise individuelle, en 2008 la société devient une Sarl et aujourd’hui elle compte deux apprentis, trois salariés, en plus de Raymond Hotte et son épouse, « elle m’aide tous les jours, en particulier pour les tâches administratives », précise l’entrepreneur. « Le plus difficile au début est de se faire connaître », révèle ce dernier, qui a débuté l’aventure HRCB avec un salarié et un apprenti. Basé à Flers-sur-Noye, petit village de 350 habitants à 18 kilomètres au sud d’Amiens, Raymond Hotte se mobilise avec énergie pour des projets situés à 1 heure, 1 h 15 en voiture.
La société se centre dans un premier temps sur la charpente traditionnelle. « Peu à peu, je me suis tourné vers les maisons ossature bois, un marché porteur sur lequel la France est très en retard et qui permet des économies d’énergies », explique le chef d’entreprise. Autre avantage de ce type de structure, une rapidité de construction impressionnante : six à sept mois pour voir sortir de terre un pavillon de 180 m² par exemple.
La construction, en général, est précisément confrontée à des délais de plus en plus longs : dommages ouvrage, permis de construire, recours des tiers, démarches prenant deux mois chacune. Sans compter les crédits qui peuvent être autorisés ou non. « Cela impose un rythme particulier aux travaux, je ne sais pas si certains projets vont commencer ce mois-ci, le prochain… », raconte l’entrepreneur.
Un homme de défis
Malgré tout, HRCB a mené depuis sa création pas moins de quarante réalisations. Raymond Hotte ne cache pas sa préférence pour les projets originaux : « Nous avons travaillé sur une maison en paille sans chauffage, une réalisation intéressante et originale », déclare le chef d’entreprise avec enthousiasme, même si il déplore « le manque d’aide de l’État pour les maisons neuves plus écologiques ». Aujourd’hui, sa société a six mois de travail devant elle avec trois maisons de programmées. HRCB sera en charge d’un futur projet peu ordinaire : une maison avec un toit japonais. « Il s’agit d’un couple originaire du Japon qui souhaite une structure de ce type, c’est un beau challenge qui permet de s’intéresser à l’architecture traditionnelle de ce pays », relate l’entrepreneur.
Autre tradition, celle des compagnons du devoir à laquelle est très attachée Raymond Hotte, qui en accueille fréquemment. L’entrepreneur tient à transmettre sa longue expérience à une nouvelle génération montante.