Imédia : de la photogravure à l'imprimerie numérique
La société familiale, initialement spécialisée dans la photogravure, a su se diversifier et investir pour se moderniser depuis sa reprise en 1992. Une stratégie qui lui a permis de conforter sa position malgré une concurrence forte dans le secteur.
C’est à Chevrières, petite commune entre Senlis et Compiègne, qu’Imprimerie Imédia est installée. Pour Céline Decocq- Wynsberghe, gérante de la société, cette situation est un véritable atout : « Cette proximité avec l’Ile-de-France nous permet d’élargir notre clientèle au bassin parisien et de nous rendre sur place plus facilement. » Lindt, L’Oréal, Arthur… Les grandes marques sont nombreuses à se tourner vers l’imprimerie familiale créée en 1989 et reprise trois ans plus tard par le père de l’actuelle gérante.
Tous types de supports
À l’origine, la société était spécialisée dans la photogravure. Très vite, elle se diversifie. Trois ans après son rachat, les gérants investissent pour proposer de l’imprimerie numérique. Peu de temps après, elle investit à nouveau pour s’adapter aux plus grands formats. Aujourd’hui, la photogravure ne représente plus que 10% de son activité. « Notre force, c’est d’avoir investi régulièrement pour rester à la page. Le secteur est très concurrentiel, il faut sans cesse se remettre en question, aller de l’avant et se démarquer », explique Céline Decocq-Wynsberghe. Brochures, tracts, en-têtes de lettres, kakémonos, affichage sur bâches, habillage de boutiques pour Passionata ou encore Etam, Imprimerie Imédia est en mesure de proposer tous types de supports.
Elle réalise des caissons lumineux et des réglettes de prix pour le rayonnage de la marque de cosmétiques Gemey en grandes surfaces. Depuis peu, l’entreprise de huit salariés pratique également le marquage sur des objets divers comme des T-shirts, des casquettes, etc. Elle collabore avec de nombreuses collectivités et entreprises picardes, en plus des grands groupes parisiens.
Un soutien pour le lancement
Si les parents de Céline Decocq-Wynsberghe étaient imprimeurs de métier, ce n’est pas le cas de leur fille. « J’ai commencé des études en école de marketing et publicité mais ça ne m’a pas plu, se souvient-elle. J’ai donc envisagé une réorientation, mais vu que la rentrée était passée, mon père m’a proposé de venir travailler quelques mois avec lui dans la photogravure. J’ai tout de suite accroché. »
Après cette expérience enrichissante en région parisienne, la famille décide de revenir à Chevrières, sa ville d’origine, pour se mettre à son compte. Elle bénéficie d’un soutien financier du conseil régional et de la CGPME. Le père de Céline Decocq-Wynsberghe a pris sa retraite une dizaine d’années après la reprise de la société. Aujourd’hui, celle-ci en est la cogérante avec son mari.