Immobilier : la chambre des notaires note une légère reprise
Après avoir stagné de longs mois, le marché de l'immobilier affiche une légère progression depuis le dernier trimestre 2015. C'est ce qu'a révélé la chambre des notaires de la Somme dans une analyse présentée fin janvier.
Le ciel s’éclaircit pour le marché de l’immobilier dans la Somme. « On note une reprise depuis le dernier trimestre de l’année 2015, c’est donc très encourageant pour les prochains mois », s’enthousiasme Francois Desjardins, président de la chambre des notaires de la Somme. En un an, le nombre de transactions a grimpé de 13,5% pour les maisons anciennes. Côté appartements en revanche, celui ci est stable, avec une progression de 0,6%.
Comme l’an passé, le prix des maisons anciennes dans la Somme sont restés stables sur un an à fin octobre 2015, leur moyenne s’établissant à 124 000 euros, un chiffre en dessous de la moyenne picarde (146 000 euros) et nationale (156 000 euros). Sur la structure du marché, « il y a une baisse du volume des ventes des petites maisons », note Francois Desjardins. « Cela s’explique en grande partie par la baisse conséquente des taux de crédit qui permet aux acquéreurs d’espérer une pièce en plus. » Les écarts de prix sont importants selon la situation géographique : à Boves et à Rivery, les prix médians sont respectivement de 170 000 et 166 000 euros tandis qu’à Roye et Nesle ils sont de 83 000 et 77 500 euros. « C’est autour d’Amiens que les prix sont les plus élevés. Il y a plus d’espace, les commodités et les axes autoroutiers y sont proches », relève le président.
Le foncier se porte bien
Après avoir peu évolué depuis 2012, le prix sur le collectif ancien affiche une diminution encore jamais constatée depuis dix ans : le prix du mètre carré est aujourd’hui de 1 970 euros dans la Somme (-9% en un an), contre 2 040 euros en Picardie et 2 250 euros en France. Les prix reculent à Amiens (2 030 euros au m2 ) et dans tous ses quartiers à l’exception d’Amiens Sud où ils stagnent. « C’est le quartier le moins cher mais aussi celui qui résiste le mieux », poursuit Francois Desjardins. Là aussi, la vente des petites surfaces recule au profit d’appartements plus grands.
À la fin octobre 2015, le foncier est le seul marché de la Somme dont le prix médian augmente : +2% sur un an, il s’établit à 40 500 euros (50 000 euros en Picardie et 60 000 euros en France). Cette évolution ne se vérifie pas dans tous les secteurs. « Elle est positive à Albert, Rozières et Montdidier, stable dans le Doullennais et négative dans la périphérie amiénoise ainsi que dans le sud ouest », précise le président.
Les durée de détention s’allongent
Plus des trois quarts des acquéreurs d’appartements neufs ou anciens ont plus de 50 ans. Les maisons anciennes et les terrains sont quant à eux plus prisés des moins de 50 ans. Les plus actifs, tous marchés confondus, sont les 30-40 ans. Les retraités se tournent davantage vers la côte picarde, le grand Abbevillois et Amiens. Depuis dix ans, la durée de détention des biens augmente dans le département. Fin octobre, 47% des biens vendus avaient été détenus plus de dix ans. La part de ceux vendus après moins de cinq ans chute de 37%. « Cela prouve bien que les gens n’achètent plus pour revendre. Ce système ne semble plus fonctionner », conclut Francois Desjardins.