Inauguration de la 2e édition des journées Connexions
Pour ces secondes rencontres du numérique, 70 ateliers à destination des jeunes, des enseignants et du grand public étaient proposés sur quatre lieux amiénois : l’Esiee, l’Esad, le dôme des jeux et l’UFR des arts.
Jeux, conférences, arts numériques, installations… La deuxième édition des journées Connexions s’étendait de l’école d’ingénieur l’Esiee à l’École supérieure d’art et design en passant par la faculté des arts. Des lieux choisis pour montrer la pluralité des usages numériques, qu’ils soient technologiques, artistiques ou simplement ludiques, mais aussi pour encourager la porosité entre ces entrées. Organisées par la région en partenariat avec le rectorat et la ville d’Amiens, ces rencontres ont été aussi l’occasion d’expérimenter de nouveaux outils, d’échanger avec des acteurs du numérique mais également de montrer l’importance et l’immense atout que représente aujourd’hui le numérique pour l’apprentissage. Cette année, la région a convoyé 1 350 jeunes – collégiens, lycéens, apprentis – contre 800 l’année dernière.
Un média participatif Pendant trois jours, dont deux réservés aux scolaires, les rencontres du numérique ont été rythmées par 70 ateliers allant de 15 minutes à une heure. « Je suis heureux de cette deuxième édition », a commenté Guillaume Delbarre vice-président de la région en charge de la rénovation urbaine, du logement et de l’innovation numérique et sociale, en inaugurant la manifestation. « On m’avait dit que c’était un
temps fort à ne pas rater, et j’espère que nous aurons l’occasion de rencontrer dans le futur des projets émergents qui sont nés ici », a-t-il ajouté. Nouveauté cette année, la Web tv Numérise ta mère, spécialement créée pour l’événement, accompagnée par l’association Carmen, a permis à des jeunes de 13 à 20 ans de monter pendant toute la durée de ces journées une émission quotidienne. Deux mois de préparation ont été nécessaires pour ces trois directs. Le premier accueillait Valérie Cabuil, recteur d’Académie d’Amiens, Guillaume Delbar, ainsi qu’Olivier Jardé, vice-président d’Amiens Métropole en charge de l’enseignement supérieur et du numérique. Invité à s’exprimer sur ce qu’avait changé le numérique au quotidien, Guillaume Delbar a d’abord pointé la « formidable opportunité de se faire remarquer » ainsi que la « liberté totale de création » tandis qu’Olivier Jardé a souligné le changement profond opéré par le numérique sur le quotidien de tous. « Amiens souhaite s’inscrire pleinement dans le développement de cet outil », a-t-il rappelé. Valérie Cabuil, elle, s’est concentrée sur les bouleversements engendrés par le numérique dans le domaine de l’apprentissage : « Cela a indéniablement changé la façon d’apprendre, mais a aussi augmenté les ressources pédagogiques. Les enseignants ne sont plus uniquement les véhicules du savoir » a-t-elle lancé.
Apprendre autrement Une révolution qui impacte aujourd’hui tous les secteurs de l’économie et force l’éducation nationale à s’adapter, en proposant par exemple des cours de codage dès le collège ou des ateliers de création numérique au lycée. « Nous ne pouvons pas passer à côté de cela, les entreprises fonctionnent toutes avec le numérique, nous avons donc besoin de former nos jeunes, mais aussi nos enseignants », a affirmé Valérie Cabuil, qui a également mis en avant une particularité nouvelle : « Pour la première fois dans la chaîne de la connaissance, ce sont les plus jeunes qui bien souvent apprennent aux plus âgés. » Une réalité qui pousse également Guillaume Delbarre à s’interroger sur la meilleure façon pour les institutions, comme la région, de toucher tous les publics. « Le numérique est aussi une école d’humilité. Nous devons réfléchir à comment l’on communique. Nous devons impérativement nous adapter aux supports choisis, cibler le bon public et aller chercher les jeunes là où ils sont, c’est-à-dire sur les réseaux sociaux, a-t-il déclaré avant de conclure : Cependant, le numérique ne remplace pas des moments d’échanges et de partage comme celui-ci. »
Diane LA PHUNG