Julietta Scarpa rouvre à Senlis
Figure emblématique de la vie commerçante de la commune de Senlis, Sylviane Maufroid a ouvert la bijouterie Villevert dès 2004 en plaçant au cœur de son activité la relation client. Fervente protectrice du commerce de proximité, la commerçante a repris en 2016 la boutique de chaussures Julietta Scarpa.
L’ancienne directrice de bijouterie pour le groupe AL Diffusion a décidé d’ouvrir sa propre bijouterie en 2004 dans le centre commercial Villevert situé dans le centre-ville de Senlis. « J’ai créé la société Japs Diffusion pour ouvrir mon commerce », explique Sylviane Maufroid. La commerçante a longuement mûri son projet et a souhaité faire de sa bijouterie un lieu raffiné. Ainsi, la clientèle apprécie flâner dans ce décor atypique : « J’ai voulu créer un univers élégant », précise la dirigeante de Japs Diffusion. Pour faire perdurer l’intérêt de la clientèle, Sylviane Maufroid invente et met en scène régulièrement de nouveaux décors dans ses vitrines où elle expose des bijoux de ses collections : « Nous offrons une grande diversité de pièces allant du bijou fantaisie à la bague de fiançaille en passant par un large choix de montres ou encore de pendentifs. Il y en a pour tous les budgets et pour toutes les occasions », développe la commerçante. Forte de son expérience dans le monde de la bijouterie, Sylviane Maufroid a le sens de la relation et sait accompagner le client dans sa recherche. L’accueil des visiteurs et la relation instituée entre les vendeurs et les acheteurs sont les éléments à travailler et à soigner pour assurer la bonne marche du commerce. « Il faut aimer son métier et le contact humain, il ne faut pas focaliser uniquement sur les recettes. Si l’écoute des besoins est indispensable, il faut être aussi capable de proposer quelque chose qui dépassera les attentes initiales du client. Je fais essayer des bijoux qu’ils n’auraient pas osé porter », explique Sylviane Maufroid.
Défendre le commerce de proximité La concurrence des zones commerciales en périphérie des villes nuit au développement des commerces de centre-ville qui baissent, bien souvent, le rideau lors des départs à la retraite des gérants, faute de repreneur. « Lorsque l’on m’a proposé de
reprendre Julietta Scarpa, je n’ai pas hésité. Depuis le 1er avril, la boutique de chaussures est de nouveau ouverte », annonce la commerçante qui a préservé un emploi et a participé à la sauvegarde de l’activité commerciale du centre-ville. Bien que novice dans le commerce de la chaussure, la gérante projette de développer le service à domicile pour les personnes âgées et de recentrer l’activité autour des femmes. « Les ventes de chaussures sont mauvaises en France avec une chute de 15% et les hommes ne représentent que 20% du marché », remarque Sylviane Maufroid. Pour dynamiser cette activité, elle mise sur un choix de marques connues proposant des chaussures de qualité. « Je travaille avec une marque labellisée commerce équitable et j’essaie de favoriser le made in France », conclut la commerçante.
Alban LE MEUR