L’EARL des Courtis, la mécanisation pour la production de légumes

Face à un départ et à un manque de recrues, Mélanie et Grégory Bonnement, les responsables de l’EARL des Courtis, installée à Chevrières, ont opté pour la mécanisation de leur production de légumes.

Mélanie Bonnement, responsable de l’EARL des Courtis, a investi dans du matériel pour faire perdurer son exploitation maraîchère. (c)Earl des Courtis
Mélanie Bonnement, responsable de l’EARL des Courtis, a investi dans du matériel pour faire perdurer son exploitation maraîchère. (c)Earl des Courtis

Tomates, aubergines, poivrons, courgettes, haricots verts… Dans leur exploitation, Mélanie et Grégory Bonnement commencent à planter des légumes d’étés. « Nous nous inscrivons dans une agriculture intégrée, durable. Les plantations, les désherbages et les récoltes sont manuels. Nous utilisons des auxiliaires pour lutter contre les pucerons », explique la responsable de l’EARL des Courtis.

Cette dernière a repris en 2004 la ferme familiale à Chevrières, mais c’est en 2009 avec l’arrivée de son mari, qu’elle se lance dans le maraîchage en créant l’EARL des Courtis. Les gérants travaillent aujourd’hui sur plus de 100 ha de grandes cultures (le blé, l'orge de printemps, le maïs, l'escourgeon…), 4 ha de maraîchage de plein champ et des serres. Soit une vingtaine d’espèces de légumes cultivés par an. « On se charge de la production du lundi au jeudi de 6h à 22h, 23h. Ce sont des grosses journées », détaille Mélanie Bonnement.

Des investissements pour perdurer

En effet, Mélanie et Grégory Bonnement sont seuls à tout gérer. Il y a deux ans, un salarié sur la partie maraîchage démissionne. « Il est parti en pleine saison du jour au lendemain. Ça nous a refroidis sur la main d’œuvre. On ne recrute plus », renchérit la maraîchère. La structure s’est réorganisée et limite le temps de main d’œuvre en investissant dans la mécanisation. « Cela nous permet aussi d’améliorer nos conditions de travail », explique-t-elle.

Plantation, désherbage, récoltes, ventes… Mélanie et Grégory Bonnement gèrent tout sur l’exploitation. (© Earl des Courtis)

Tout commence avec une planteuse mini motte, puis une planteuse à bulbe qui permet d’augmenter la productivité et d’obtenir des résultats plus homogènes dans les cultures. Ensuite viennent des bancs de désherbage, qui en plus d’éliminer les mauvaises herbes, les aident à planter des poireaux et à récolter les échalotes et les oignons. « Nous en avons même fabriqué un pour limiter le désherbage manuel. Ces acquisitions se font au fur et à mesure. Nous achetons surtout de l’occasion. » L’EARL des Courtis a aussi investi dans des chambres froides et chaudes. De quoi améliorer la conservation des légumes de saison.

De la vente directe

Avec cette perte de main d’œuvre, l’entreprise a aussi revu la distribution de ses légumes. « Avant, on livrait à des associations de consommateurs sur Paris, mais aujourd’hui, on s’axe sur la vente directe par notre distributeur ou notre boutique », précise la responsable. Elle voit passer dans son magasin, à côté de ses champs, de nombreux habitants du coin qui repartent avec des produits de la ferme, mais aussi d’autres producteurs locaux.

« En plus de nos légumes, nous proposons de la viande, de la bière, du cidre, du pâté, des produits laitiers, et ce, le vendredi de 14 à 19h et le samedi de 9h30 à 13h », précise-t-elle. L’EARLl des Courtis fournit aussi des collèges qui s’approvisionnent par le biais d’Approlocal Hauts-de-France, le site de commande créé par la chambre d’agriculture régionale. L’activité va donc de bon train pour Mélanie et Grégory Bonnement qui comptent ne pas recruter pour le moment.