L'église Saint-Sulpice de Montiers, retenue par la Fondation du Patrimoine
En septembre 2023, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, le Président de la République a annoncé le lancement de la collecte nationale en faveur du patrimoine religieux qui a pour but de soutenir les petites communes dans la préservation de leurs édifices religieux. L'église Saint-Sulpice de Montiers fait partie des 100 premiers bénéficiaires.
La collecte nationale en faveur du patrimoine religieux a été confiée à la Fondation du Patrimoine, qui a également été chargée de sélectionner les édifices lauréats, en lien avec les directions régionales des affaires culturelles (DRAC) pour les monuments historiques. Pour financer ces travaux, la collecte nationale pour le patrimoine religieux bénéficie d’un taux de déduction fiscale renforcé pour les particuliers de 75% jusqu’à 1 000 €. Une belle opportunité pour la restauration du patrimoine religieux, un des cœurs battants de l'Histoire.
Parmi les projets de la région Hauts-de-France, l'église Saint-Sulpice de Montiers a été retenu par la Fondation du Patrimoine. Construite sur un plan en croix latine, cette église se divise en trois parties composées : de la Nef romane datée du XIIe siècle, d’un chœur et d’un transept construits dans le style classique datés de 1646, selon l’ouvrage de Louis Grave, et d’un clocher qui fut accolé au bras Nord du transept. C’est en 1788-1789 que fut construit la sacristie, qui n’existe plus aujourd’hui. L’église aurait été incendiée lors de la guerre de 100 ans
Redonner vie à une église en péril
Le début de la restauration de l'église Saint-Sulpice de Montiers remonte en avril 2014, date à laquelle la commune sollicite une étude afin de sauver le chœur de l’église totalement en ruine, proposé à la démolition au XXe siècle où un mur a été élevé pour séparer le chœur du reste de l’édifice. En octobre 2022, un appel aux dons été ouvert et les premiers travaux ont commencé pour se terminer en avril 2024. Ce nouvel appel aux dons, qui s'élève à 250 000 euros, permettrait de continuer les travaux, pour une fin prévue en 2027.
Les principaux désordres que connaît l’église proviennent d’une mauvaise évacuation des eaux de pluie. Les infiltrations ont un effet néfaste sur la charpente qui se déstabilise. Les pierres de pays, en calcaire, subissent également des dégradations importantes face à ces infiltrations.
La première campagne de sauvetage du transept et de la nef comprend cinq tranches : la restauration de la couverture et du couvrement des chapelles et de la croisée, la restauration de la couverture et du couvrement de la nef, assortie de travaux d’accompagnement (prenant en compte la présence des décors peints, qui participent de l’exception de l’église Saint-Sulpice) la mise en ordre du réseau d’eaux pluviales et l’assainissement de l’édifice à cette occasion et la restauration du clos et le couvert de la sacristie.