L'Epicerie de Nat mise sur la qualité et l'écoresponsabilité
Natacha Hugin-Guerroum a ouvert son épicerie en décembre 2021 sur la place de l'hôtel de ville de Méru. Avec l'envie de pousser à une consommation plus responsable.
« Méru est une grande ville, alors pourquoi ne pas proposer une solution aux personnes en recherche d'une consommation plus responsable ? » Voilà la réflexion qui a conduit Natacha Hugin-Guerroum derrière la caisse de son magasin. Et cela fait un peu plus d'un an que l'Epicerie de Nat a ouvert ses portes à Méru... Situé place de l'Hôtel de Ville, ce magasin est tourné vers les produits écologiques, locaux et la vente en vrac. « Je consommais moi-même comme cela, explique la gérante de la boutique. Mais je devais aller ailleurs qu'à Méru. Cela n'avait pas de sens. »
Aidée par la mairie, la jeune femme a pu trouver le local, qui pour beaucoup de méruviens reste attaché à l'image d'un magasin de vêtements pour hommes. « Ici ça a toujours été le Petit Louvre... », sourit la gérante, Natacha Hugin-Guerroum, elle-même méruvienne de souche.
Des produits de grande qualité
Néanmoins, la clientèle de l'épicerie s'est peu à peu constituée, avec une forte proportion de clients fidèles. « J'ai été très bien accueillie, se félicite la jeune femme. Beaucoup attendaient ce type d'offre à Méru. » Il faut dire que la consommation économe est dans l'air du temps. Limiter les déchets, consommer la bonne quantité, à la bonne saison... Autant de réflexes éco-responsables que Natacha Hugin-Guerroum tente d'encourager. « J'essaie d'amener les gens vers un autre mode de consommation », explique-t-elle.
Dans ses rayons, donc, on trouve des produits écoresponsables, en vrac ou à l'unité. Les produits, comestibles ou non, sont le plus possible issus de la région, comme les célèbres flans de la Maison Savary, mais aussi la viande (bœuf et volaille), les yaourts, les fromages, les œufs, issus de fermes bio des environs. On trouve aussi des produits ménagers et d'hygiène. « Les gens ne connaissent pas forcément tout ce qui est produit autour d'eux, explique la gérante. Cela permet de leur faire découvrir. »
Un click & collect en vue
Dans la boutique, les habitués se succèdent, tendant leurs pots pour faire la tare. Pour ceux qui auraient oublié leurs contenants, Natacha dispose de tout ce qu'il faut. « Je fais de la récup' auprès des clients de bocaux, bouteilles... Je les lave et les mets à disposition. Du moment que c'est réutilisé, cela me convient. » Plus qu'un commerce, les clients trouvent ici un lieu d'échange autour de l'envie commune de changer le monde.
Depuis janvier, pourtant, l'activité a nettement ralenti, après une première année enthousiasmante. Le climat général en France pèse sur le moral des ménages et l'image de cherté du vrac (et du bio) rebute, dans un moment où le mot « inflation » est prononcé en boucle partout. « Je tiens le coup... La preuve, je suis toujours là », sourit Natacha. Elle espère pourtant une reprise rapide, surtout en vue des travaux qui doivent être conduits sur la place, et qui pourraient perturber le commerce. Une perspective qui l'inquiète un peu. « J'essaie de trouver des solutions. Je réfléchis notamment à la mise en place d'un click & collect », explique-t-elle. Rendez-vous pour cela dès cet été.