La Carsat Hauts-de-France s’adapte et veut sensibiliser
Face à la Covid-19, la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail, qui détient 200 centres sociaux dans la région, a basculé dans le numérique en un temps record. Cette année, la Carsat se fixe donc comme objectif de sensibiliser.
À l'occasion d’un point presse le 27 janvier, Christophe Madika, Directeur général de la Carsat Hauts-de-France, constate : « 2020 et 2021 n’ont pas été des années ordinaires... » En 2021, la Caisse d’assurance retraite et de santé au travail a tout de même maintenu son activité en versant 12 milliards d’euros de prestations et en enregistrant un total de 95 000 dossiers de demandes. « En quelques semaines, la Carsat a fait preuve d’agilité et d’adaptation, à tel point que nous pouvons être fier d’avoir maintenu la régularité de la production et des services », complète le Directeur général.
Transition numérique
La Carsat a en effet maintenu ses 200 centres sociaux ouverts. Cependant, deux tiers des demandes se font désormais par Internet. La Carsat s’est donc adaptée rapidement, proposant aux usagers des réunions à distance. « Le numérique plaît. Peut-être même davantage que le présentiel car les gens n’ont pas à se déplacer », note Christophe Madika qui relève que la transition numérique est en route.
Pour 2022, la Caisse Hauts-de-France se lance des objectifs de prévention avec les acteurs locaux. Dans ce domaine, l’un des points d’amélioration identifiés concerne les 137 000 entreprises affiliées, principalement des TPE/ PME. La caisse, qui compte 1 573 salariés, est bien sûr sollicitée au moment de la retraite. Cette année, elle lance d’ailleurs, parmi de nombreux projets, "Vivons retraite !", une offre pour accompagner cette étape.
Identifier les dangers
Mais dans le domaine de la prévention, « beaucoup de gens, d’entrepreneurs, ne savent pas ce que la Caisse peut faire pour les aider, explique Magali Fillette, responsable département Stratégie à la Carsat Hauts-de-France. Nous avons deux labos permettant de détecter le taux de toxicité sur un site, un chantier... Ces dépistages sont gratuits et très peu en sont informés. » Il s’agit donc pour l’organisme de mieux faire connaître ses missions.
D’ailleurs, la Caisse accompagne de grands projets comme le canal Seine-Nord Europe, notamment sur l’accueil des intérimaires et la sécurisation des échafaudages. Elle continue également d’organiser des webinaires de formation sur la santé et la sécurité au travail, mais aussi et surtout de la prévention. Globalement concernant les entreprises, en 2021, « 6,2 millions d’euros d’aides financières ont été déployés au travers de près de 500 subventions et de 40 contrats de prévention », constate Christophe Madika.
Pr’Agi’Lab
«Avec un certain nombre de partenaires comme la communauté urbaine d’Arras, l’IRTS, le CHU… nous avons mis en place un programme que l’on a appelé Pr’Agi’Lab», relève Christophe Madika. Doté de 1,8 million d’euros, il vise à mettre en place un outil de suivi d’une personne. Des capteurs estiment la stabilité d’un usager et détectent s’il y a un dysfonctionnement quelconque. «Le but est de prévenir au maximum les problèmes avant qu’il ne soit trop tard pour agir. C’est en cours, nous le testons actuellement, et l’élargirons par la suite.»