La CPME Oise passe « de l'inquiétude à la colère »
Durant la cérémonie des vœux de la CPME de l'Oise, le 19 janvier au garage Midas à Fitz-James, Stéphane Leterrier, le président, a rappelé son soutien aux PME du département, notamment un soutien et une aide face aux difficultés liées aux coûts de l'énergie, aux mouvements sociaux et aux problèmes de recrutements. Mais face à des crises qui se succèdent depuis deux ans, la CPME Oise ne se résigne pas et continue sont combat pour aider ses adhérents, devenus en colère.
Le début d'année
est le moment des bilans économiques. À la CPME Oise, les vœux ont
été le moment de rassurer les chefs d'entreprise présents, de rappeler le soutien, mais
aussi de continuer un fort combat mené depuis la crise de la
Covid-19, une crise qui a ébranlé économiquement les TPE/ PME.
Depuis, la guerre en Ukraine et récemment la crise de l'énergie
n'ont fait qu'inquiéter les dirigeants et dressent un bilan moral
morose. « Les
entrepreneurs téméraires baissent les bras et nombreux vont frapper
à la porte des tribunaux de commerce »,
a noté la confédération.
Si
la CPME Oise a rappelé son soutien sans faille aux entrepreneurs,
face aux difficultés liées aux coûts de l'énergie, aux mouvements
sociaux et aux problèmes de recrutements, elle insiste sur la colère
montante chez les dirigeants. Ces derniers subissant des
crises à répétition. « Les
chefs d’entreprises des TPE/ PME, que nous représentons,
traversent une dangereuse zone de turbulence. Le problème est que
ces zones se succèdent depuis plus de deux ans sans répit », a
souligné Stéphane Leterrier, le président de la CPME Oise.
Trois revendications
Dans
ce contexte, le CPME Oise continue son combat et fait une nouvelle
fois appel au gouvernement, en proposant des actions concrètes. Ces
dernières reflètent l'état actuel des TPE/ PME, sur le terrain. « Nous
demandons ardemment la
décorrélation du prix du gaz sur l’électricité,
en parallèle de la mise en place d’un bouclier tarifaire pour
toutes les entreprises »,
a évoqué la confédération . Une première revendication qui fait
écho à la création de la « commission spéciale énergie »
de la CPME Oise. Le but ? «
Clarifier le système de tarification, complètement aléatoire en
fonction
des contrats et des fournisseurs d’énergie. Pour ensuite, agir
conjointement, avec les fédérations professionnelles adhérentes.
Si
rien n’est fait, les entreprises de l’Oise vont péter les
plombs »,
continue-t-elle dans un message très clair.
Autre
revendication et non pas des moindres, car elle touche l'avenir des
entreprises : l'aide au recrutement. « Les
entreprises sont handicapées par le recrutement. Les difficultés de
recrutement que 94% des entreprises rencontrent peuvent être
atténuées par une réforme de l’assurance-chômage. Il faut
redonner ses lettres de noblesse au mot travail. »
Enfin,
la CPME Oise demande une « cohérence » avec les
mouvements sociaux. « Les
mouvements sociaux sont un nouveau danger pour nos entreprises.
Quelles conséquences vont avoir les mouvements sociaux sur nos
entreprises déjà fragilisées ? ».
Dans ce cadre, un courrier
va être adressé aux maires des principales agglomérations de
l’Oise afin de les alerter sur les grèves contre la réforme
des retraites « pouvant achever nos
commerces et celles des raffineries pouvant immobiliser nos
entreprises déjà en perte de vitesse. » Avec
une affirmation, là aussi claire :
« Manifester
oui, bloquer les rues des commerçants : Non ! »
Encore une fois, la CPME Oise compte bien faire entendre la voix des dirigeants de l’Oise cette année.