La création… c’est pour tout le monde !
À l’occasion de la Semaine de l’emploi et du handicap, BGE Oise, en partenariat avec Cap Emploi, a fait le tour du département, du 14 au 20 novembre, pour donner une dose d’espoir aux demandeurs d’emploi en situation d’handicap : la création d’entreprise, pourquoi pas ?
La création, une alternative à l’emploi salarié” : voilà le credo de BGE Oise et Cap Emploi Oise qui a été répété durant toute la Semaine de l’emploi et du handicap aux travailleurs ou demandeurs d’emploi en situation d’handicap. Ensemble, ils ont sillonné le département pour informer, témoigner et présenter toutes les aides possibles à la création d’entreprises. « Notre objectif est de présenter les aides peu connues à ce public et lui dire que les dispositifs existants sont très avantageux pour les personnes en situation de handicap et leur permettent de créer une entreprise, si le projet est bien tenu », explique Séverine Perrier, chargée de mission à BGE Oise. Les deux structures se sont associées dans cette démarche d’accompagnement dans le but d’unir leurs forces pour trouver des financements de formation ou rechercher des situations de compensation dans certains cas. L’initiative a été agrémentée de témoignages d’anciens salariés reconnus handicapés qui sont devenus chefs d’entreprise. « Je suis devenue malvoyante à 45 ans et je ne pouvais plus exercer mon métier, explique émue Sonia Gambier. Pour ne pas me retirer de la vie active, j’ai décidé de reprendre une formation, de me battre et d’aller de l’avant. Les étapes sont éprouvantes mais aujourd’hui j’ai créé ma SPA à Goincourt, et je ne regrette en rien cette aventure. »
La création, possible quand tout le monde s’y met Une autre salariée, devenue chef d’entreprise, ne regrette pas non plus cette aventure de l’entreprenariat. Céline Briche, gérante du bar Le Relais Picard à Morvillers, se veut positive et optimiste : « Trouver du travail est difficile car être reconnu handicapé fait peur aux employeurs. Mais il ne faut pas avoir honte, il faut faire valoir ses compétences et on peut créer son entreprise. Aujourd’hui, après un an et demi d’activité et beaucoup d’émotions, j’ai gagné en qualité de vie et je suis très heureuse. » Même si les aides pour les travailleurs reconnus handicapés sont multiples et très utiles, les témoins ont énuméré certains obstacles, et non des moindres, comme celui des banques, souvent réticentes. « Je ne compte plus le nombre de banques que j’ai rencontrées et qui m’ont refoulé, explique un des témoins devenu chef d’entreprise, même ma propre banque n’a pas voulu m’obtenir un prêt pour mon projet. Seul BGE m’a aidé. C’est un gage de confiance et une précieuse aide, au de-là des formations et du suivi proposés. » Ce problème est souvent évoqué par tous les chefs d’entreprises, est d’autant plus évoqué par les personnes en situation de handicap. Une réalité, certes, mais à relativiser. Comme le soulignent et conseillent les chargés de mission de BGE Oise : « La clé de la réussite est de construire un projet surtout adapté à ses propres motivations et à ses compétences et ancré dans la réalité. Un projet peut paraître génial mais se retrouver concrètement irréalisable. »