Buraliste
La profession de buraliste se transforme dans l’Oise
Une journée dédiée à l’évolution de la profession de buraliste s’est déroulée à Beauvais le 16 septembre dernier, en présence de Philippe Coy, président de la confédération nationale. Transformation du réseau et enjeux du commerce de proximité de demain étaient au cœur des discussions.
« Le métier de buraliste est confronté depuis maintenant 15 ans à des soubresauts de marché liés essentiellement aux politiques fiscales », explique Philippe Coy, président de la Confédération nationale des buralistes qui était présent à l’occasion de cette journée dédiée à l’évolution de la profession. Ce 16 septembre à Beauvais a sonné comme l’heure de la transformation pour ce réseau qui « accueille au quotidien 10 millions de français », note le président national. Ce secteur qui « doute et qui a souffert a besoin d’être accompagné », poursuit-il.
Cette journée dédiée aux 297 buralistes du département de l’Oise a débuté chez le buraliste Mickael Etancelin, situé à Beauvais. Le but de cet évènement et de ces échanges, était de « convaincre et d’accompagner ce réseau dans une transformation, commente Philippe Coy. Convaincre et montrer aux élus locaux que nous sommes une alternative crédible en termes d’aménagement du territoire et de service au public », poursuit-il.
Plan de transformation
Il s’agit pour les buralistes d’anticiper les attentes sociétales et les tendances de la consommation. Pour cela, il faut réinventer les points de vente, les redynamiser et déployer de nouvelles activités afin de répondre davantage au critère de proximité. Et ce, en « étant encore plus présent sur les territoires urbains ou ruraux. » Et ainsi faire valoir le terme de « commerçant d’utilité locale », qui symbolise le renouveau de la profession.
Ce renouvellement passe également par la mise en place d’une nouvelle charte graphique pour le réseau des buralistes, notamment quelques modifications au niveau de la célèbre carotte, afin de gagner en visibilité. Mais aussi remettre la profession en valeur, « parce que bien souvent, notre carotte, est identifiée pour la vente de tabac. Mais cela fait oublier tous les services et métiers que l’on exerce, restauration, mise en avant dans notre stratégie de circuit court, reproduction d’objet, conciergerie », estime Philippe Coy.
D’ailleurs à l’échelle nationale, un co-financement public du fond de transformation à hauteur de 100 millions d’euros a été mis en place jusqu’en 2022. « Il alloue une enveloppe maximum de 33 000 euros par point de vente ou 30% de prise en charge des travaux », détaille Philippe Coy. Déjà 61 buralistes de l’Oise ont engagé les démarches pour obtenir cette aide.
Maintenir la cadence
« Il faut continuer à partager ces expériences, continuer à convaincre là où il peut y avoir encore des hésitations, et rassurer pour ceux qui ont besoin de conseils. », conclut Philippe Coy. D’autres journées de rencontres et de discussions entre buralistes sont prévues. Le Président des buralistes de l’Oise, Serdar Kaya veut échanger avec les professionnels du secteur sur l’avenir de ce réseau qui compte aujourd’hui 24 000 buralistes sur l’ensemble du territoire.