LA RÉGION CONFIRME SON SOUTIEN AUX AGRICULTEURS
Rendez-vous annuel, le Salon de l’agriculture s’est tenu au Paris Expo Porte de Versailles, du 24 février au 4 mars. Xavier Bertrand, président de la Région, a inauguré mardi 27 février le stand des Hauts-de-France, composé de 16 exposants.
Entouré de très nombreux décideurs politiques et agricoles, le discours de Xavier Bertrand fut explicite : « Aujourd’hui, mille audits ont été faits et plusieurs centaines d’exploitants ont été aidés. Ils ont obtenu un pécule pour financer une assurance pour les céréaliers, pour prendre en charge les dépenses les plus urgentes pour les éleveurs, et pour assurer les frais financiers. Normalement, ce n’est pas à la Région de le faire et ce n’est pas dans les habitudes, mais tout le monde se regardait en chiens de faïence. 2016 a été une année noire pour les céréaliers dans la grande région. En Picardie, le mauvais printemps a amené des moissons décevantes et 75% des exploitations se sont déclarées en difficulté. » La Région consacre à l’agriculture un budget de 9, 8 millions d’euros par an pour l’investissement et 1,1 million d’euros pour le fonctionnement. Les 256 millions d’euros du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) restent inscrits dans la programmation 2014-2020. La politique agricole de la Région s’occupe aussi de l’ingénierie et des budgets des formations initiales, des formations professionnelles, de la recherche, l’innovation, le développement économique, etc.
DE NOMBREUX SECTEURS
260 agriculteurs de la région Hauts-deFrance accueillent le public chaque année dans leurs exploitations pour proposer les produits de la ferme, mais aussi des chambres d’hôtes, des gîtes ruraux, des espaces de restauration avec les produits du terroir et des activités équestres. Un agriculteur picard sur deux est un éleveur. En Picardie, près d’une exploitation sur deux fait de l’élevage (bovin lait, bovin viande, volaille, ovin, porcin) et une exploitation sur quatre compte des vaches laitières. La région se classe ainsi au 5e rang en matière de production de lait et de viande de poulet. Daniel Roguet, président de la chambre d’agriculture de la Somme, lui-même éleveur, donne ses impressions : « Je suis confiant pour l’avenir de la filière élevage en raison du savoir-faire de nos éleveurs, mais je suis aussi inquiet, car beaucoup d’entre eux se découragent. En ce qui concerne le Mercosur, le président de la République a secoué le cocotier. Pour moi, cela ne passera pas au Parlement ; et un accord doit être par définition gagnant/ gagnant. Or ce n’est pas le cas. D’autre part, il est impensable d’importer de la viande d’animaux dont les règles sanitaires sont à l’opposé des nôtres. Les animaux sont sur vitaminés, nourris avec des aliments contenant des OGM et vivent dans des conditions déplorables. » L’élevage est représenté dans de nombreuses autres races d’animaux. Alban Passet fait partie des éleveurs de moutons Suffolk, installé à Aubencheul-aux-Bois dans l’Aisne. À 30 ans, c’est sa première participation au concours général. Les juges ont récompensé son travail, une reconnaissance professionnelle qui va lui permettre de faire connaître ses bêtes. Antoine Popot, à peine 30 ans, élève 80 vaches laitières à Vironchaux : « c’est compliqué, mais j’aime mon métier avant tout ». Les chevaux trait du Nord, Boulonnais et Henson, dont la région est le berceau de la race, sont venus nombreux et rencontrent un grand succès. Les chèvres, les porcs et les animaux de bassecour attirent aussi beaucoup de public.