La SEM Énergies Hauts-de-France accompagne les projets d’énergies renouvelables
Outil de la Troisième révolution industrielle créé pour accompagner le développement des projets d’énergies renouvelables en région, la SEM Énergies Hauts-de-France accompagne les collectivités et entreprises dans leurs projets via une expertise technique, financière et juridique. Et peut entrer au capital des sociétés de projet, par un apport de fonds propres, pour sécuriser le plan de financement global.
Hormis les projets de développement de champs éoliens, la SEM Énergies Hauts-de-France - qui compte parmi ses partenaires historiques la Région, la Banque des territoires et de nombreuses collectivités - est en capacité de soutenir financièrement tous les autres projets de production d’énergies renouvelables : unités de méthanisation, photovoltaïque, chaufferies bois et biomasse, récupération de chaleur fatale, géothermie, etc. Avec comme critères de sélection des projets leur intérêt territorial (au niveau local et régional), l’implication de la collectivité, le rendement financier attendu et le niveau de risque associé à leur développement.
Depuis
2017, la SEM Énergies
Hauts-de-France a investi 2 736 000
euros, dont 945 000 euros en 2022 (2 351 823
euros d’actés cette
même année pour des
projets dans les Hauts-de-France).
En Picardie, ce
sont 830 580 euros
qui ont été injectés
ces six
dernières années dans
des projets de production d’énergies renouvelables, et
196 150 euros ont été
actés par les
instances de la Société
d’économie mixte pour
ces
projets de l’Aisne,
l’Oise et la Somme.
Un
nouveau virage pris avec le développement de projets
« L’objectif initial de la SEM Énergies Hauts-de-France était d’investir des fonds publics/ privés dans les projets d’énergies renouvelables, pour notamment participer au développement d’une filière rentable et pourvoyeuse d’emplois », rappelle Anne Lefèvre, Directrice générale de la SEM Énergies Hauts-de-France. Si la Société d’économie mixte n’était jusqu’en 2020 qu’un tiers financeur (participation minoritaire – de 5 à 50% de l’investissement, avec une moyenne à 20% – sous forme de fonds propres au capital de sociétés de projet), elle a suite à une étude menée pour accroître son efficacité auprès des entreprises et collectivités étendu son spectre d’intervention.
« Nous nous sommes donc lancés dans le développement de projets, pour épauler les entreprises lorsqu’elles n’ont pas les fonds nécessaires ou pour les collectivités ayant publié un Appel à manifestation d’intérêt et ne trouvant pas de candidats », précise Anne Lefèvre qui tient à rappeler que les collectivités peuvent également investir dans les projets, ce qui leur permet notamment de garder un certain contrôle dans la gouvernance.
Suite à ce nouveau virage, la SEM Énergies Hauts-de-France a donc développé plusieurs projets en répondant à des Appels à manifestation d’intérêt (AMI), en général en lien avec d’autres partenaires, comme Enercoop pour la centrale de Cantin à côté de Douai, ou BCM Energy pour celle de Lucy-le-Bocage dans l’Aisne (voir encadré). « Nous sommes en lice pour d’autres projets sur plusieurs territoires, à Long et Amiens par exemple, pour de l’hydroélectricité. En volume de puissance installée, les projets concernent plutôt le photovoltaïque, mais en nombre de projets, la répartition est assez équilibrée entre les différentes énergies renouvelables », reprend la Directrice générale de la SEM Énergies Hauts-de-France qui a ouvert il y a environ un an son capital (deux nouvelles structures – le SE60 et la SEM Somme Énergies – en sont devenues actionnaires).
Si notre région est la première pour l’installation d’unités de méthanisation et a plutôt bien avancé dans le photovoltaïque, Anne Lefèvre le reconnaît : « Il y a, comme pour les autres régions, de gros défis à relever si l’on veut produire et installer la puissance nécessaire pour assurer la transition énergétique. »