La Seto, une entreprise en pleine croissance
Après le site de Gonesse, c’est au tour de l’usine de Grandvilliers du groupe familial Bernard Controls d’entrer dans une phase de transformation de ses standards industriels. Cette étape sera suivie par l’intégration d’un bâtiment neuf à l’horizon 2026.

Installée à Grandvilliers depuis les années 70, la Seto est l'unité de fabrication du groupe Bernard Controls, spécialisé dans la fabrication de servomoteurs pour les secteurs du nucléaire, du pétrole, du gaz, de l’eau ou encore des énergies renouvelables. La Seto regroupe deux métiers : «Nous usinons des pièces en acier et en aluminium, qui sont ensuite envoyées sur notre site de Gonesse, dans le Val d'Oise, où les servomoteurs sont montés. Nous avons également développé une activité d’assemblage de servomoteurs», explique Charles Delaruelle, directeur industriel Europe au sein de Bernard Controls.
Ces derniers étaient auparavant exclusivement produits dans l’usine chinoise du groupe, avant d’être relocalisés il y a trois ans dans l’Oise. «Cela nous offre la possibilité de mieux répondre aux besoins du marché européen, grâce à une logistique plus réactive, tout en capitalisant sur le made in France, un atout important pour nos clients», précise Charles Delaruelle. Ce transfert d’activité a permis de créer une quinzaine d’emplois. Actuellement, la Seto compte 50 collaborateurs et affiche un chiffre d’affaires de 3,7 millions d’euros. Et la filiale s'engage dans une phase de transformation de ses standards industriels, déjà traversée par le site de Gonesse, il y a deux ans. Cette organisation doit être opérationnelle avant la mise en service d'un bâtiment neuf.
Une transformation à grande échelle
Cette transformation industrielle massive est inspirée par le système de production de Toyota (TPS). Cette démarche vise à optimiser les process grâce à un séquençage précis des étapes de fabrication, afin d’éliminer le gaspillage, d’augmenter la productivité et de renforcer la sécurité. «C’est un changement de culture assez radical. Il a donc fallu identifier des leaders et passer de nombreuses heures sur le terrain pour expliquer, convaincre et prouver par l’exemple», précise Charles Delaruelle. Lequel souligne aussi le soutien apporté par la direction générale durant cette période de transition.
«Grâce à ces évolutions, nous avons réussi à diviser nos délais de livraison par deux et à réduire notre retard par cinq. Cela nous permet aujourd’hui de concurrencer nos plus grands rivaux et de remporter régulièrement des commandes», poursuit celui qui a impulsé le même mouvement à Grandvilliers. «Nous avons vraiment commencé à mettre en place le TPS ici depuis janvier. Les premiers résultats sont déjà visibles et très encourageants. Notre objectif, cette année, est de maîtriser ces nouveaux standards industriels afin d’être pleinement opérationnels avant l’ouverture de notre nouvelle usine», complète le directeur industriel.
Une nouvelle usine en projet
À l’horizon 2026, la Seto devrait donc investir un nouveau bâtiment, situé à quelques pas de son site historique. L’entreprise y poursuivra ses activités, tout en développant d'autres produits. «Nous sommes dans une logique de réintégration de compétences afin de maîtriser l’ensemble de la chaîne de production. Nous avons, par exemple, récemment investi dans une installation de sablage, une opération que nous ne faisions pas en interne auparavant», indique le directeur industriel.
Pour accompagner ces changements, la structure a et prévoit encore de renforcer ses équipes. «Nous avons des besoins en usinage, en électromécanique, mais aussi en peinture, qui devient un domaine de plus en plus stratégique», énumère Charles Delaruelle. Pour faire face aux difficultés de recrutement, la Seto a fait le choix d’embaucher des jeunes aux parcours très divers, qu’elle forme en interne. «Nous sommes vraiment dans une optique de transmission des savoirs. Il est essentiel d’agir dès maintenant, avant que nos salariés, qui détiennent une expertise précieuse, ne partent à la retraite», conclut-il.