La SIP grandit son savoir-faire électrique et robotique
Créée il y a trois ans, La Société d'Ingénierie Picarde n'a de cesse d'accroître son chiffre d'affaires et de gagner des clients fidèles. Spécialisée dans le développement d’armoires électriques basse tension compactes et innovantes, elle s'est aussi fait un nom chez les industriels dans le domaine de l'automatisme et la robotique. En développement, la SIP a déménagé et, en 2024, compte fabriquer davantage ses propres machines.
Dans
son nouvel atelier investi en octobre 2023 à Villers-Saint-Sépulcre, entre Clermont
et Beauvais, Lionel Confrère emporte son entreprise dans une
nouvelle dynamique. À 34 ans, ce passionné de robotique et
d'automatisme, qui a acquis par la suite une expérience en
électricité, a déjà près de 15 ans d'expérience dans ces domaines
et connaît assurément le chemin qu'il veut suivre. « Nous
avions besoin de plus de place, de plus d'ergonomie, nous
avons déplacé des pyramides dans l'ancien atelier, explique-t-il. L'endroit est
atypique car c'est un pavillon en forêt, c'est plus agréable pour
travailler une journée avec les clients et pour les nombreux projets
que nous voulons développer. »
Un savoir-faire assumé...
Avec son bureau
d'étude d'électricité industrielle, son atelier de réalisation
d'armoires électriques et son savoir-faire de raccordement sur site,
Lionel Confrère se frotte au plus grand nom, sans rougir. « Nous
avons le savoir-faire, de nombreuses entreprises nous font confiance
mais il faut encore se faire connaître », précise-t-il.
Déterminé, il développe la Société d'ingénierie Picarde pas à
pas, « parce que notre force est d'être méticuleux »,
tout en voulant garder son statut d'entreprise familiale. « Nous
sommes deux salariés mais nous travaillons avec des prestataires de
confiance et nous pouvons ramener, par exemple, une vingtaine de
câbleurs sur site », note-t-il.
Et en trois ans, il
est reconnu pour la réalisation d'armoires électriques mais aussi
l'automatisation sur mesure des entreprises, notamment des
industriels. « Nous réalisons des chantiers plus vite que
les plus grands, assure-t-il. Parce que nous avons plus
d'anticipation. Grâce à nos outils informatiques, nous prenons le
temps, en amont d'un chantier, de réaliser une phase de simulation
et nous corrigeons déjà beaucoup d'erreurs avant de commencer un
chantier. »
… et reconnu
Si "l'avenir appartient aux audacieux, il
appartient à ceux qui cherchent, qui prennent des risques",
Lionel Confrère en est un bel exemple.
Alors qu'il lance son entreprise, la crise sanitaire de la Covid-19
immobilise le pays peu de temps après. Mais cet entrepreneur dans
l'âme sait ce qu'il vaut : durant cette période, il a
travaillé pour les laboratoires Moderna et Pfizer et a automatisé
les cuves de conditionnement du vaccin du Covid-19. «
Nous avons sorti des machines en deux mois, une prouesse »,
se félicite-t-il.
Son expérience lui vaut même des contrats
partout en France, et aussi hors des frontières françaises, comme
en Inde, en Chine, en Irlande ou encore en Suède. Le secret ?
« Nous nous adaptons aux besoins,
et tavaillons pour tous les secteurs d'activité et toutes les
tailles d'entreprises, éclaire Lionel
Confrère. En ce moment, nous
intervenons pour une entreprise aérospatial. »
Fabrication de machines : objectif 2024
L'entreprise
répare, innove et apporte son savoir-faire dans l'automatisme
industrielle. Mais l'avenir de la SIP va plus loin. Car Lionel
Confrère ambitionne d'accélérer la création de ses propres
machines. Déjà en action, il travaille actuellement avec le Lycée
Paul Langevin de Beauvais, et deux prestataires mécaniques, à l'élaboration
d'une machine prototype, et a déjà fabriqué deux petites machines. « Nous
fabriquons des bancs de tests pour les industriels et l'objectif à terme est de proposer nos propres machines,
explique-t-il. Des machines qui permettent de tester des produits ou
des procédés de fabrication. »
Ce développement de machines représente donc cette nouvelle dynamique de la Société d'Ingénierie Picarde, souhaitant davantage aider ses clients mais aussi éviter la dépendance avec les fabricants historiques. « Nous avons perdu du chiffre d'affaires l'année dernière car un de nos fabricants à délocaliser au Portugal, raconte-t-il. Donc nous avons eu une baisse des activités inattendue. Mais la fabrication de machines est gagnante pour tout le monde. » Un pari audacieux qui ne reste plus qu'à relever.