Le béton selon Paul Sergeant
Fondés en 1946, les Etablissements Paul Sergeant, basés à Amiens et dirigés aujourd’hui par Alain Sergeant, fabriquent du béton prêt à l’emploi sous forme de parpaings. L’entreprise est implantée sur 5 hectares et comprend les installations de production ainsi qu’un magasin de négoce de matériaux
A l’entrée du siège amiénois, la grande enseigne Paul Sergeant ouvre sur un vaste terre-plein sur lequel, chaque jour, une vingtaine de camions viennent livrer l’entreprise. Outre les bureaux, il y a le magasin de négoce de matériaux de construction, dont une grande partie est à l’extérieur. Paul Sergeant l’affirme : « On y trouve tout pour construire une maison. »
Une clientèle assez diverse
L’entreprise comprend également trois dépôts/ magasins de vente de matériaux à Fouilloy-lès-Corbie, à Rosières-en-Santerre et à Moreuil. La fabrication du béton prêt à l’emploi et des parpaings ne se fait qu’au siège amiénois. La livraison s’effectue en majorité sur des chantiers de construction environnants, certains entrepreneurs préférant parfois venir s’approvisionner directement à l’entreprise. Ses clients sont des professionnels à 70 %, mais il y a également 30 % de particuliers. C’est le seul fabricant de béton prêt à l’emploi du département de la Somme. L’activité n’est pas délocalisable, le béton devant être utilisé au plus tard deux heures après sa fabrication, après quoi il commence à durcir. Par contre, la concurrence est présente pour la vente de matériaux avec, notamment, les magasins de bricolage qui offrent un choix plus ou moins important.
La fabrication du béton prêt à l’emploi…
Les chaînes de production sont à proximité immédiate de la Somme, car jusqu’à la fin des années 1970, le sable, les cailloux et le ciment étaient acheminées par péniches. Aujourd’hui, tout cela est livré par la route et vient alimenter un tas assez impressionnant de sable et de cailloux mélangés d’une dizaine de mètres de haut. Tous ces éléments sont ensuite brassés entre eux, jusqu’à obtention d’un béton homogène. La production a été automatisée en 1981 et modifiée en 2000, un seul opérateur étant à présent nécessaire pour entrer les données de fabrication afin que celle-ci soit enclenchée.
… et des parpaings
Chaque année, 20 000 tonnes de parpaings sont aussi fabriqués chez Paul Sergeant. Des essais sont d’ailleurs en cours pour y intégrer du polystyrène, ce qui permettrait de réaliser l’isolation par l’extérieur. Cette nouvelle fabrication devrait voir le jour à la fin de l’année ou au début 2013. Là aussi, une seule personne suffit pour superviser la production automatisée. Du béton est moulé, pressé, puis les parpaings formés sèchent à l’air libre pendant quatre jours dans des étagères spéciales, les uns au-dessus des autres. Ils sont ensuite mis sur palettes puis stockés jusqu’à leur expédition. Un autre atelier s’occupe de les contrôler afin que l’entreprise reste labellisée NF
FDES (norme française – fiche de déclaration environnementale et sanitaire). L’opération est effectuée par rapport aux dimensions des parpaings, mais aussi et surtout par rapport à leur résistance, mesurée grâce à une presse spéciale qui les écrase. On procède de la même façon pour le béton prêt à l’emploi, coulé dans des cylindres de 32 cm de long sur 16 cm de large, le type d’essais variant selon le nombre de mètres cubes fabriqués par jour.