Le Bon Sens paysan d’Amiens

Rue de Cagny à Amiens, Annie Dumortier a ouvert depuis le 5 juin un commerce spécialisé dans les produits agricoles picards.

Annie Dumortier vient de créer Le Bon Sens paysan.
Annie Dumortier vient de créer Le Bon Sens paysan.
Annie Dumortier vient de créer Le Bon Sens paysan.

Annie Dumortier vient de créer Le Bon Sens paysan.

Agricultrice d’une petite exploitation (blé, betterave et colza) qu’elle ne travaille plus ellemême, Annie Dumortier vient d’ouvrir ce nouveau commerce amiénois. Originaire du canton d’Ailly-sur-Noye, elle a bien pensé rester sur place pour s’y établir professionnellement. Cependant, elle aurait bénéficié de beaucoup moins de passages et a donc décidé de venir exercer à Amiens. Elle fait donc des allers-retours quotidiens entre son domicile de Grivesnes, dans le sud de la Somme, et son magasin qu’elle gére seule. Bien qu’elle n’ait pas reçu d’aide financière pour son ouverture, Annie Dumortier a tout de même trouvé un soutien de la part de la chambre de commerce d’Amiens-Picardie. Une formation de cinq jours y a eu lieu notamment, où les aspects juridique et commercial ont été passés en revue. Le budget prévisionnel du magasin a lui aussi été mis au point à cette occasion.

La communication
Sur un site Internet d’annonces en ligne, elle a trouvé un ancien Point chaud. Outre des petits travaux de peinture, quelques aménagements intérieurs ont été nécessaires : apport de rayonnages, d’un meuble de caisse et d’un présentoir à légumes. Une étude de marché a été réalisée par un cabinet de communication qui a pris en compte les revenus des habitants. Afin de mieux se faire connaître, elle a distribué des prospectus publicitaires dans son quartier et aux alentours. La vitrine de son magasin y contribue aussi, réalisée avec des lettres de couleurs vives, en collaboration avec un graphiste et un enseigniste. Cela incite les personnes de passage, qui composent près des trois quart de sa clientèle, à s’arrêter chez elle.

Des produits picards

Selon Annie Dumortier, « la tendance est à l’achat local », elle s’est donc basée sur ce constat pour la vente de produits picards. Le quartier où elle s’est installée, dans le sud-est d’Amiens, n’est pas très éloigné du centre-ville. Il compte beaucoup de retraités et l’on y attendait un tel commerce. Elle connaît certains producteurs qui la fournissent, pour la plupart implantés dans la Somme. L’accueil y est donc plutôt favorable, la demande étant même assez importante en légumes en provenance des hortillonnages. Il y a aussi des colis de volailles issues d’un producteur du canton d’Ailly-sur-Noye, qui ne sont disponibles que sur commande. Les personnes intéressées les réservent en magasin et repassent quelques jours plus tard pour retirer leurs marchandises. Elle fait également dépôt de pain et est livrées par l’artisan boulanger du quartier. A son arrivée, elle ne lui prenait qu’une dizaine de baguettes par jour mais ce nombre a tendance à augmenter au fur et à mesure que son magasin est connu dans le quartier comme des personnes de passage. De plus, cela fait une continuité avec le commerçant précédent qui vendait déjà des baguettes dans son Point chaud. Du fromage, des oeufs, du pâté, de l’huile de colza et quelques autres produits viennent aussi de la Somme. Il y en a aussi qui sont issus de fermes de l’Aisne, comme des haricots ou de la limonade, et de l’Oise, comme du jus de pommes ou du cidre.