Le canal Seine-Nord de nouveau dans les tuyaux
Une nouvelle réunion autour du canal Seine-Nord a eu lieu le 11 décembre à Amiens en présence d'Alain Vidalies, secrétaire d'État en charge des transports. le projet relancé en septembre par le gouvernement sera porté devant l'Europe pour tenter d'obtenir un financement à hauteur de 40%.
Entre 12 000 et 14 000 emplois pourraient être créés
Ce canal est un projet structurant pour le transport : il représente le chaînon manquant qui reliera le bassin de la Seine au réseau Nord de la France ». Le secrétaire d’État aux transports, Alain Vidalies, n’a pas caché son enthousiasme lors de la réunion autour du canal Seine-Nord qui réunissait les grands acteurs concernés le 11 décembre à la Préfecture de la Somme. Il a rappelé « tout l’intérêt » qu’il porte à ce projet « aux répercussions bénéfiques », en saluant l’engagement de son prédécesseur Frédéric Cuvilliers. « La réalisation du canal était arrivée à une impasse financière avec une procédure de contrat de partenariat public-privé vouée à l’échec en raison du surcoût des investissements privés. Il a ainsi eu l’audace de conclure sur la nécessité d’optimiser le projet afin d’en réduire le coût », a expliqué Alain Vidalies.
Une subvention à hauteur de 40%
Avec un coût désormais estimé à 4,5 milliards d’euros, la future voie navigable pourrait bénéficier d’une subvention européenne. « L’ensemble des travaux en cours permettront de déposer un dossier d’ici à fin février. J’attends en effet une subvention de la Commission européenne à hauteur de 40% si le projet est jugé suffisamment mûr », a annoncé le secrétaire d’État. Avant janvier, un protocole d’intervention de financement, « document indispensable à la recevabilité du dossier », devra être établi.
Lors de sa venue à Amiens, Alain Vidalies s’est montré optimiste : « Le canal Seine-Nord figure parmi une trentaine de projets jugés prioritaires au niveau européen. On ne peut y voir qu’une forme d’encouragement ». Le plan final de financement devrait être dévoilé en juillet 2015. La date de début travaux reste fixée à 2017 pour une mise en service en 2023.
Les propos d’Alain Vidalies viennent renforcer ceux de Manuel Valls, en visite à Arras (Nord-Pas-de-Calais) fin septembre. Le Premier ministre avait alors souligné le caractère « essentiel et fédérateur » du canal Seine-Nord.
Entre 12 000 et 14 000 emplois directs et indirects pourraient être générés le temps de la réalisation de l’ouvrage. Outre l’aspect économique de ce chantier, Manuel Valls avait rappelé son intérêt écologique : « Un tel canal, c’est la réponse essentielle pour le développement durable. » Seule inconnue pour le moment, la contribution de la région Ile-de- France qui n’a pas encore donné son accord. « Elle a affirmé qu’elle serait au rendez-vous sur ce dossier », a tenu à rassurer Alain Vidalies.