Etude de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance
Le e-commerce a bien démarré l'année 2024
Le e-commerce a crû de 7,5% pour atteindre 42,2 milliards d’euros de chiffre d'affaires ce premier trimestre, d'après la Fevad, Fédération du e-commerce et de la vente à distance. Et pour l'avenir, le marché des produits de grande consommation pourrait se révéler très prometteur.
Une année 2024 qui s'annonce plutôt bien. Le 28 mai, la Fevad, Fédération du e-commerce et de la vente à distance, a publié les résultats du premier trimestre de l'année. Durant cette période, le e-commerce a enregistré une croissance de 7,5% par rapport au premier trimestre 2023 et atteint 42,2 milliards d’euros de ventes, soit 3 milliards de plus en un an. « L'écart de croissance entre le chiffre d’affaires et le volume se resserre, signe que la croissance est moins dépendante de la hausse des prix », note la Fevad. Laquelle enregistre 605 millions transactions au cours du trimestre, contre 578 millions à la même période de 2023 (+4,7% en un an). Quant au montant moyen du panier, il a atteint 70 euros contre 68 euros au premier trimestre 2023, soit une progression de +2,7%.
Autre constat de la Fevad, la croissance de ce début d'année s'appuie sur les ventes de services dont le rythme de progression se maintient ( +13,3% par rapport au 1er trimestre 2023). En revanche, les ventes de produits enregistrent un léger recul (-1,5%). Par ailleurs, la population des marchands (actifs) continue de croître. Et le panel iCE 100 (qui collecte les données d’une centaine de sites Internet leaders) apporte un éclairage sur l'évolution des tendances d'achat. Les ventes B2B conservent un rythme de progression de 4,4% par rapport au trois premiers mois de 2023. Elles sont portées par la poursuite de la digitalisation des achats des entreprises . Autres secteurs dynamiques, celui de d’hygiène/beauté (+13%) et du sport/jardinage/bricolage (+ 9%). En revanche, l’habillement, les produits techniques et meubles/décoration reculent.
Les PGC : une nouvelle frontière ?
Dans l'ensemble, les PGC (produits de grande consommation, alimentaire, hygiène, entretien...) ont « le vent en poupe » dans le e-commerce, d'après une étude NielsenIQ pour la Fevad. Partout dans le monde, les ventes en ligne de ces produits ont fortement augmenté ces deux dernières années : États-Unis (+13%), Roumanie (+36%), Émirats Arabes Unis (+29%), Arabie Saoudite (+19%)...Quant à la France, « elle reste, de loin, le premier marché e-commerce pour les PGC au sein de l’Union Européenne : 11,9% des ventes passent désormais par Internet. C’est nettement plus qu’en Allemagne (8,8%) ou qu’en Italie (6,1%) ou Espagne (5,9%) », commente Marc Lolivier, délégué général de la Fevad, dans un communiqué. Dans l'Hexagone, deux foyers cyberacheteurs sur trois y achètent des PGC en ligne !
Et l'étude constate plusieurs « signaux d'accélération » de cette pratique. Au premier trimestre de cette année, l'univers de la grande consommation a connu une progression en valeur de + 8,5%. Et pour l'avenir, l'appétence des générations les plus jeunes pour le e-commerce laisse augurer des progressions ultérieures. La dépense en ligne moyenne de la Génération Z (576 euros, lors du 1er trimestre, en moyenne) est déjà supérieure à celle des Baby-boomers (542 euros), avec une progression de 10% par rapport à 2023.
En revanche, une particularité du marché français pourrait être moins favorable au développement de la vente des PGC en ligne : le pays continue de privilégier les achats en drive, même si la livraison à domicile, progresse. Or, c'est bien cette dernière qui s’affirme comme le canal prioritaire de recrutement pour l’alimentaire online, avec 62% des nouveaux adeptes qui y sont venus par ce biais.